mes poemes tome I et tome  II

mes poemes tome  I


  1. adieux
  2. altruisme
  3. Alzheimer
  4. amour
  5. aqua mer
  6. aux personnes étourdies
  7. beaux parleur
  8. ce qui est bon demeure
  9. destiné
  10. effacement
  11. erreur judiciaire
  12. et . . .
  13. être humain
  14. fin du bal
  15. fin
  16. foret
  17. funambule
  18. i run thought the rain
  19. il nous restera ça
  20. j ai pas tout dit
  21. l argent est indigeste
  22. épicurien de plus . . .
  23. laurence
  24. la poussière
  25. la vie
  26. le berceau de l humanité
  27. le bourreau
  28. le crabe
  29. le petit train train de la vie
  30. le temps passe vite
  31. les cinq sens
  32. libre mais pas égaux
  33. menu fretin
  34. plaisirs
  35. poésie
  36. pourquoi  ?
  37. Quand je couche mes mots sur une feuille
  38. qui donc sommes nous  . . .
  39. quidam
  40. ré création
  41. remember
  42. repère 
  43. requiem pour une fleur
  44. sur le quai près du port
  45. thats all folk
  46. toc toc toc
  47. tu es mort comme ça pour avoir osé vivre
  48. un baiser
  49. un beau jour
  50. un peu comme des dominos
  51. vie
  52. webcam X


1        adieux


Le froid glaçait mes mains

La neige était tombée
Et les traces restaient
Une à une gravées


Une à une gravées
Sur des flocons de blé
De blé empoisonné
Par des pas et des roues


De voitures et d'ennuis
Qui restaient sans un cri
Apeurés par les fous
Et sur un sol noirâtre


Je regarde lentement
Et d'un air acariâtre
S'enfuir les années
D'un hiver nouveau


Et d'un air dégagé
Qui reste sur le dos
Amoureux et blessé
Je reste près de lui


Car près de toi j'oublie...

Bertrand


2         altruisme


J'aimerai bien dit la timidité
J'en veux bien dit l'envie
Ce serait trop long dit l'impatience
Beaucoup trop dur dit la paresse
Mais quel plaisir dit la joie
Bien trop facile dit la vanité
Très peu pour moi dit le mépris
Sûrement pas dit la colère
Essayons un peu répondit le cœur ...
Bertrand

3            Alzheimer

Il pleut sur ma mémoire

J'ai les souvenirs qui glissent
Des lacunes dans l'histoire
Des mots qui se dévissent


Une image qui disparaît
Ou alors qui se renouvelle
Et petit à petit le portrait
S'en vole à tire d'ailes


Je l'ai perdu aujourd'hui
Je le retrouverai demain
Ou peut-être s'est-elle enfuie
Des méandres de mon humain


La pensée qui remplissait jadis
Au rythme effréné mes idées
Celle que Mon cerveau complice
A décidé aujourd'hui d'oublier.

Bertrand

4          AMOUR

Les pleins et les déliés qui forment la courbure

De ton corps penché comme ton écriture
Me fait sans retenue poser mes yeux sur toi
Je sens monter les flux qui nous donnerons l'émoi


Je regarde la cambrure et la chute de tes reins
qui comme la lecture prépare le terrain
tu es un livre ouvert où je peux me balader
je passe de proses en vers pour y aller puiser


La richesse de tes mots et la beauté du lieu
pas comme un calicot mais comme un tissu précieux
tu m'offres à tes caresses la splendeur de tes yeux
tu es plus qu'une ivresse plus qu'un moment gracieux


Je te bois comme tu es sans rien laisser à perdre
je lèche alors le lait qui sur tes seins se perle
et c'est après une heure de corps enlacés
où battent nos deux cœurs à rythme cadencé


Que viens alors le cri d'une jouissance brutale
qui dans ce précieux lit nous cambrera bancal
nous laissant sur le dos et la main dans la main
amoureux sans un mot pour ce dernier quatrain

Bertrand


5         AQUA MER



Peindre est un geste soyeux
qui se dilue dans l'eau
les couleurs dont le bleu
alimente mon pinceau


J'y fabrique des mers
où les vagues se mêlent
à des fonds outremer
qui se diluent dans le ciel


Laissant place aux nuages
voilés d'un gris translucide
le bateau seul sur la page
vogue dans des tons acides


Cette feuille de canson
avec ma main se déchaîne
j'ai libéré les fonds
et brisé la grande chaîne


Le bateau est parti
l'orage s'est calmé
le peintre c'est assoupi
la feuille c'est envolée

Bertrand


6          Aux personnes étourdies


Vous qui venez ici

Passer quelques instants
Sachez que les soucis
S'en vont tous en poussant


Et que si les efforts
Vous amène à créer
Le rejet de vos torts
Ou de vos déjeuners


Ils ne doivent jamais
Rester en ce lieux-ci
Quelqu'un d'autre pourrait
En faire le récit


Ne soyez donc pas fou
Et tirez sur la chasse
Ceci reste entre nous
Je vous laisse la place


Bertrand


 7             beaux parleur


Il y aura toujours des crétins bien-pensants
qui vous feront passer pour une oie
il y aura toujours des abrutis oppressants
qui vous forceront à gober ce qu'ils croient

il y aura toujours des redresseurs de torts
des politiciens de la morale
il y aura toujours des mentors
et des détenteurs de ce qui est mal

et si vous émettez une seule idée
sachez avant de vous mettre en colère
qu'il ne sert à rien de s'énerver
car les idiots voyagent toujours en première

laissez les doucement discourir
le temps apportera la vérité
avec patience il suffira de dire
tranquillement qu'ils se sont trompés

mais lorsque l'orgueil est plus fort que tout
vous aurez beau leur expliquer ce jour-là
qu'ils se sont trompés jusqu'au bout
ils feront ceux qui n'entendent pas

quand on est vaniteux c'est pour la vie
et personne n'y changera rien
c'est comme cela et c'est ainsi
pour un bon paquet d'être humain

on me reproche souvent d'être muet
mais je préfère laisser à raison
ceux qui déclament leur beau parler
plutôt que de leur avouer qu'ils sont cons.

Bertrand

8         Ce qui est bon demeure



Ce qui est bon demeure
et au fur à mesure
que le temps passe
les belles choses se font rares
aussi si un jour dans ta main
tu recueilles la beauté
celle d'hier ...
alors prends soin d'elle
aime la pour ce qu'elle fut
et pour ce qu'elle t-a offert.

Bertrand

9         destiné


tel sera votre destin

la tête plongée vers l'infini
à regarder passer les trains
les train-train de la vie


je tape sur mon iphone
les mots de ma journée
je suis devenue aphone
plus envie de parler


mon cœur est dans facebook
tous mes amis aussi
et c'est sans aucun doute
que je partage ma vie


à travers l'écran d'un pc
où celui de mon cellulaire
plus besoin de se déplacer
ça coûte beaucoup moins cher


là où j'ai posé mon lit
prés de mon bureau de bois
je voyage la nuit
écran à travers toi


certes je ne ressens plus rien
du contact de la peau
depuis que je ne serre plus les mains
et que je n'étreins plus les dos


lorsque près d'un lampadaire
dans les rues de ma ville
je vois mes congénères
marcher d'un pas viril


comme dans une fourmilière
où chacun à sa position
la démarche guerrière
évitant les discussions


je me dis que quand même
le passé avait du bon
on échangeait les 'je t'aime '
et les regards à profusions


ne serait-ce qu'un étranger
qui croisait notre chemin
on discourait sans compter
offrant une poignée de main


le temps ne comptait plus
pour partager les choses
et c'était bien de visu
que se passait la rose


aujourd'hui l'informatique
à révolutionné la nation
elle a juste séparé d'un clic
les humains de leurs relations

Bertrand

 10           Effacement  


 tous ces moments seront perdus dans le temps

comme le sont les larmes dans la pluie
toutes ces épreuves seront ainsi définitivement
oubliées effacées sur le chemin de la vie


délayées balayées injustement au gré du vent
de la politique des guerres et des instances
l'homme s'est soumis aux lois du néant
qui le supporte lors de son existence


mais trahis par la vie et par lui-même aussi
il en oubli de vivre et corromps sans vergogne
et il en est ainsi depuis qu'il est ici
sur cette terre ronde de Bombay jusqu'en Dordogne


il dévore son prochain comme le ferai un cannibale
que ce soit en parole ou sur l'autel du ventre
l'homme est bien le prochain qui se prendra la balle
de celui qu'il poursuit jusqu'au seuil de son antre


la terre paraît bien seule dans notre humanité
à vouloir pour sa vie un peu se protéger
et seul il restera sur un bout de papier
sur un ordinateur ou bien dans un musée


les traces de tous ceux qui dans un déchirement
dans l'ombre de la nuit versèrent un dernier cri
tous ces moments seront perdus dans le temps
comme le sont les larmes dans la pluie.

Bertrand

11       erreur judiciaire

T'a passé tes dix ans

dans une pièce vide
t'étais toujours blanc
t'avais le teint livide


mal chaussé sans lacet
des cheveux un peu court
ton cœur c est blessé
ainsi de jours en jours


chaque soir nouveau
était un soir d'angoisse
mais pour le renouveau
il faut que temps se passe


ta pièce était remplie
de honte et puis de haine
tu cherchais sans un cri
que finisse ta peine


sur les murs de briques
qui entouraient ta vie
des barres arythmiques
comptaient ainsi l'ennui


et puis un jour enfin
le mur en fut rempli
comme il était lointain
lointains ce temps maudis


tu es sorti de ce lieu
comme tu étais rentré
par la porte du milieu
par cette porte en acier


mais elle avait ce jour
un air de liberté
tu découvris le jour
et l'éclat d'un été


comme un enfant joyeux
apeuré par la vie
tu pleuras de tes yeux
mais tes larmes ont sourient.

Bertrand


12           et...

Et demain la lune pourra encore se coucher

Et demain le ciel dans la nuit sera étoilé
Et pourtant elle en a vu beaucoup cette terre
Et pourtant elle n'en a même pas pleuré misère


Seuls les sages ont compris ont observé avec attention
Seul les sages ont appris et en ont tiré des leçons
Mais pour les sots avides de cruauté bestial
Qui confondent leurs religions avec la loi martiale


Il ne dure qu'un temps celui de la menace
il déchire à son rythme et même nous terrasse
Mais celui qui est bon et puis qui sait convaincre
Apprendra à son proche et même à sa pire crainte


Que c'est par l'amour de soi et puis celle d'autrui
Que grandira la terre tout au fil de sa vie
Il ne mènera donc qu'une seule et même quête
travaillant pour la paix celle qui nous met en fête

Bertrand

13        être humain !

mon dieu a moi
il s'appelle liberté
ne met jamais sur moi
de chaînes à mes pieds

il me demande seulement
d'être bon et égal
du vagabond au président
de l'être humain à l 'animal

il me demande parfois
de ne pas user la nature
de l'aimer avec joie
et protéger sa verdure

mon dieu à moi
il adore les différences
il se soucis des lois
il n'a pas de préférences

il laisse sa croyance à tous
et ses incohérences au vestiaire
de toutes ses forces il repousse
ceux qui vivent pour la guerre

mon dieu à moi
il est invisible
vous ne le verrez pas
il n'est pas dans la bible

dans le coran ou dans la Torah
dans toutes les saintes écritures
jamais il n'apparaîtra
jamais il ne laissera de signature

car mon dieu à moi
celui que j'ai suivi
il s'appelle bonne foi
et amour d'autrui

ce sont mes parents
qui m'ont dessiné son portrait
avec des phrases d'enfant
pour qu'il soit prêt

il est souvent sur ma route
et je l'ai souvent dans ma tête
et lorsque je file en déroute
comme un petit pense bête

il s'adresse alors à moi
pour me dire de changer
"si tu veux que l'on t'aime" Toi
alors les autres tu dois les respecter

et ne fais pas le malin
celui qui n'entends pas
c est si facile d'être humain
au profit d'un scélérat

et puisqu'un jour tu dois partir
que cette terre t'en soit témoin
laisse y au moins le souvenir
de quelqu'un qui œuvra pour le bien.

Bertrand

14          fin du bal

mon accordéon

est d'accord Léon
de sortir ici
des notes en si
mon petit piano
est partit piano
sans lâcher un do
sac à do lâché
pas un seul bémol
ce fut pas de bol
pour la jolie flûte
folie en contre ut
tous nos musiciens
venus sans leurs chiens
dans un contre temps
sont partis à temps
seul dans la salle
le public clame
il se sent bien seul,
seul et sans la flamme
de la mélopée
partie sans payer
sans partition jouée
sans jouer ses parties
le public pleure
la salle s'éteint
le bruit il se meurt
le silence est teint.
C'est la fin du bal.

Bertrand

15         fin


Comme une bombe atomique

un champignon sur la terre
Viens frapper cynique
Faisant voler la terre


Ne laissant derrière lui
Que la mort misère
Pas de sang qui reluit
Juste de la poussière


Ils ont tous disparus
Ne laissant qu'un nuage
Pas même un corps à nu
Sur ce sol ce rivage


On ressent seulement
Que la vie a cessé
Pas un seul aboiement
Pas de voix du passé


Non la terre n'est plus
Car L'homme la détruit
Avide de ce qu'il voulut
Et avoir à tout prix


Il a ruiné sa vie
Et toute celle qui l'entoure
voulant seulement pour lui
Être le seul ce jour


A avoir le pouvoir
Un pouvoir absolu
Ne laissant pas d'espoir
A ceux qui l'on connut.

Bertrand

16              foret


C'est dans la forêt
que je respire
c'est dans les futaies
que je m'inspire


les couleurs de la vie
les animaux qui veillent
les odeurs de fruits
et de pousses me réveillent


c'est dans ton paysage
et puis dans cette nature
que je viens à mon âge
retrouver ma nature


ma vieille carcasse
avance doucement
mes pas se déplacent
dans ton enchantement


je sens monter en moi
une nouvelle sève
un tout nouvel émoi
et je suis dans un rêve


quelque fois dans tes ailes
je prends plaisir à te croquer
je fais glisser mon aquarelle
sur une feuille de papier


et de retour chez moi
juste avant de dormir
je contemple avec émoi
celle qui m'a fait frémir.


Bertrand


17             funambule

Seul sur le fil de la vie

Il se lance
Seul sur le fil de la vie
Il avance


Mètres après mètres
Pieds après pieds
Et le fait d'être
Ainsi aussi élevé


Il crie il est là
Il est vivant
Il est droit
Il a froid mais il sent


Il sent Déjà le vertige
Celui de la hauteur
Et les yeux qui se figent
Dans l'estomac une raideur


Non surtout ne pas reculer
Pense-t-il à haute voix
Ne pas non plus refuser
Ne pas masquer sa foie


Mais plus le chemin s'allonge
Et plus le retour est loin
Il y pense mais ne plonge
Dans ce vide incertain


Il crie il est là
Il est vivant
Il est droit
Il a froid mais il sent


Il sent qu'il est tout prêt
Oh oui tout près du but
Çà y est il y est
Il n'a pas fait de chute


Seul sur le fil de la vie
Il s'est lancé
Seul sur le fil de la vie
A l'autre bout Il est arrivé.

Bertrand

18            i run though the rain 

je cours sous la pluie

pour nettoyer mon corps
je cours sous la pluie
pour me remplir les pores


je cours sous la pluie
persuadé d'être sec
j'ai mouillé mes envies
asséché mes échecs


je cours sous la pluie
pour pouvoir oublier
oublier que la vie
n'est pas faite pour durer


je cours sous la pluie
comme on pourrait chanter
une douce mélodie
que moi alors je crie


je cours sous la pluie
sous ce liquide froid
je cours et puis j'oublie
et je cherche pourquoi


pourquoi je cours ainsi
toujours vers le lointain
pourquoi je cours ainsi
au lieu d'être serein


je cours sous la pluie
comme un oiseau blessé
qui par les coups meurtris
ne pourrait plus voler


je cours sous la pluie
sans laisser aucune trace
je tombe dans l'oubli
et mon passe s'efface

Bertrand

19           il nous restera ça ...


lorsque dans la nuit des temps

les volcans vomiront sur la terre
que la saison du printemps
sera définitivement remplacée par l'hiver


lorsque dans un froid permanent
le tic-tac de l'horloge restera bloqué
sur le chiffre d'un vieux cadran
où la grande aiguille sera brisée


lorsque les peuples de l'humanité
envahis par des molécules mortelles
seront obligés de se réfugier
dans des bunker au profil de motel


lorsque l'on ne portera plus jamais de prénom
et que pour appeler quelqu'un parmi ces congénères
on énoncera des chiffres fidèles abstractions
à ces syllabes douces qui évoquaient nos frères


lorsque les animaux seront tous bien mort
et que les plantes frêles fidèles compagnons
seront partis pour toujours à ce que fut leur sort
celui d'être détruit par de brûlants rayons


lorsque la moitié de notre planète
s'évertuera à sauver ceux qui restent
alors ils feront la liste complète
des souvenirs dans notre tête


et le monde doucement dans sa longue agonie
s'éteindra calmement comme cela sans un cri
et pour ceux qui partiront tête baissée ce jour-là
ils répéteront ainsi lentement sans éclat

il nous restera ça... il nous restera ça ...

Bertrand


20         j ai pas tout dit

J'ai pas tout dit

J'ai pas fini de tout raconter
laisser moi le temps
ce fichu temps
pour que je continue
de vous expliquer
que la vie ce n'est pas cela
non ce n'est pas ce que l'on croit
on compose avec le passé
pour vivre le présent
on puise dans nos soucis passés
pour vivre avec angoisse
on imagine un futur
pour préparer son présent
on imagine le pire
et l'on vit bien mal l'instant
et puis on oublie
on oublie complètement
que l'on partira un jour
et ce jour ce sera l'instant
l'instant précis de notre fin
alors au lieu de vivre
comme cela dans le passé
ou bien encore dans le futur
vivez consciemment votre présent
car hier ou demain sans retenue
ce sera trop tard vous l'aurez déjà vécu.

Bertrand

21              L argent est indigeste ...

Lorsque la dernière fleur

penchera sur le sol
lorsque sa dernière heure
sonnera son envol


lorsque le dernier loup
s'éteindra sans un cri
on entendra surtout
le silence de la nuit


lorsque le dernier fleuve
et sa dernière goutte
desséché fera peau neuve
pour y laisser sa croûte


lorsque le dernier blé
ne donnera plus farine
qu'il ne pourra pousser
périra anonyme


alors on verra les banquiers
et les gens de fortune
crier, sortant billets
qu'ils possèdent la lune


et qu'avec leurs richesses
ils vont pouvoir manger
ce ne sera que faiblesse
que de croire à ces faits


car alors ils découvriront
et cette leçon leur apprendra
que malgré tout leur pognon
l'argent ne se mange pas.

Bertrand

22             épicurien ...de plus.

la poêle est sur le feu
et mijote doucement
les tomates et les œufs
et les herbes d'antan


emplissent alors la pièce
d'une fort bonne odeur
ce soir je suis en liesse
j'ai pas pris mon quatre heure


j'ai déposé le pain
le poivre et puis le sel
rempli un verre de vin
et posé la vaisselle


sur ma table en chêne
ou je dîne le soir
elle en sera la scène
qui me rempliera d'espoir


je savoure déjà
l'aube de ces présages
une goutte de joie
perle sur mon visage


et puis cette entrecôte
qui grille tendrement
le beurre côte à côte
qui crépite dans un chant


me signal qu'il est temps
de passer à l'amour
que prendra ce moment
d'avaler à mon tour


ces biens forts bonnes choses
qui font que c'est une fête
et qu'un dîner qui se propose
vous monte le parfum à la tête


je suis épicurien
et j'adore jouir de tout
je ne jette jamais rien
et j'aime jusqu'au bout

que ce soit la peinture
le théâtre ou la prose
ou bien la nourriture
l'amour et puis les roses.


Bertrand

23                La poussière


Elle s'amasse partout

Et vole à tire d'aile
S enroule en boule
Elle se met dessous


Et Puis elle roule
Légère comme la laine
La poussière d'aujourd'hui
Ou des anciens temps


N ont rien à envié
A celle qui vie ici
En ce moment
Apres toutes ces années


Aussi forte et aussi tenace
Elle résiste tant bien que mal
A ce que l'on pourra lui faire
Même lorsque sans peur elle sent la menace


De l'aspirateur qui sans contrainte l'avale
Elle se fera dévorer dans le sac sans air.
Mais elle reviendra plus tard
Cela peut vous paraître bizarre


Mais la poussière
C'est un mystère ...


Bertrand


24                la vie

et si jamais personne
n'avait jamais fauté
et si jamais la pomme
n avait été croquée

et si jamais le lion
n'avait pas fécondé
la lionne dans un bond
pour pouvoir continuer

à faire tourner le monde
et avancer les choses
de cette terre ronde
qui mérite la chose

que l'on nomme l'amour
et qui nous envahis
le soir comme le jour
le matin ou la nuit

que l'on soit un humain
ou bien un animal
avec un coup de rein
dans un geste brutal

on donne alors la vie
et une suite au futur
on prépare le fruit
de cette grande aventure

sans jamais bien savoir
si le chemin bascule
le temps fait son devoir
et tourne la pendule ...

Connaîtrons nous un jour
pourquoi on fait tout cela
saurons-nous par amour
ne pas détruire cette loi

Et laisser sans espoirs
et par simple vanité
pour l'amour de la gloire
la chaîne se briser

Bertrand


25                 Laurence




J'ai mis des fleurs sur ton cercueil

Couler des larmes sur ta tombe
j'ai les souvenirs en écueil
et la mémoire qui gronde


J'ai vu passer des sourires
et attraper des moments joyeux
j'ai vu dans tes yeux mourir
ces moments merveilleux


Le passé ne s'oublie pas
il efface un peu la tristesse
mais seul dans ces moments le froid
vous rappel à l'ivresse


J'ai ton visage qui m'a souri
et tes yeux qui me le rappelle
qu'elle a été jolie la vie
tranquille douce et belle


et que si ton fils aujourd'hui
ne pleure pas sa maman
c'est que ce qu'il a fait ici
te sera rendu en son temps


Là-haut ou vive les anges
un jour il te retrouvera
là ou vive les anges un jour
tu nous réuniras

Bertrand

26       le berceau de l humanité

Le berceau de l'humanité

Aujourd'hui pleure ...
il est marqué frappé martelé
par la terreur, il se meurt


Ses enfants aux merveilleux sourires
heureux de ne rien avoir
sans rancune contre la vie
qui les fait vivre du jour au soir


Des journées sans manger
et parfois même sans boire
et qui font un pied de nez
au soleil qui est les brûlent


Eh bien ces enfants-là
aujourd'hui sans dorure
on les écrase comme des cancrelats
on les égorge, on les torture


Mais ce qu'il y a de pire
vous, dirigeant du peuple
aux têtes couronnées,
vous les avez laissez tombés.

Bertrand

27               le bourreau

On ne connaît pas son nom

Mais sa lame il affûte
Ce n'est pas un démon
mais lui il exécute


il sera là au jour demandé
présent à côté du billot
prêt de la tête à faire tomber
pour le jeune ou pour le vieillot


il sera là, à l'écoute, sans juger
sans remords ni mépris
imperturbable ouvrier
au geste trop précis


pour découper la tête
de celui qui fauta
sans jamais être en fête
de celle qui tombera.

Bertrand


28              le crabe 

Il est là il t'envahis
tu ne le connais pas
un jour on te le dit
il est là il est en toi

Tu ne veux pas l'entendre
tu te refuses à ça
il faut pourtant comprendre
qu'il ne partira pas

Il te faudra combattre
ne rien lâcher surtout
il ne doit pas t'abattre
tu dois être partout

Partout sur tous les fronts
celui de l'hôpital
mais aussi au profond
de ce qu'est ton mental

Accepter le billard
la douleur et les larmes
savoir que le cafard
ne sera pas ton arme

Mais que le doux sourire
qui meurt au fond de toi
doit encore t'épanouir
et te donner la foi

La foi pour rien lâcher
dans cette débandade
la foi pour bastonner
ce qu'on nomme le crabe

J'ai vaincu en ces mois
celui qui me brisait
mais jamais je ne dois
oublier qu'il sera prêt

Qu'importe le moment
le jour ou même l'heure
à revenir insolent
me dire qu'il sortira vainqueur

Bertrand

29             le petit train de la vie

Faire perdurer le temps en sachant qu'il passe vite

Aimer tous ses amants sans jamais qu'ils vous quittent
faire perdurer le temps en sachant que sa fuite
se fait au fil des heures et des jours qui transitent


Cela ne sert à rien, on ne peut pas l'arrêter
un peu comme un vieux train qui crache sa fumée
il continu son chemin par de là les travées
refusant avec mépris de se faire stopper


Il décidera par lui-même de l'allure qu'il prendra
parfois d'un air trop sur il s'emballera
et puis à d'autres endroits sans perdre le trajet
il ralentira pour vous y faire goûter


Vous pourrez vivre ainsi de fort bien belles choses
elles dureront la nuit ou le temps d'une prose
et ne resteront la que dans vos souvenirs
ça le temps ne peux pas y toucher ou même les réduire


et puis viendra le jour où il ralentira
la fenêtre sur cours alors apparaîtra
et le bout de la balade et le bout du chemin
la gare comme une aubade en sonnera la fin .

Bertrand


30            le temps passe vite

Le temps passe si vite que j'ai cru

aujourd'hui sans penser que l'on était hier
le temps passe si vite qu'il a fallu
que je regarde en arrière


là où la terre était jouissance
là ou les heures comptaient pour deux
où les moments de joie et d'insouciance
se lisaient dans le reflet de mes yeux


mais le vent a tourné et l'hiver est arrivé
passé l'automne la réalité reprend
on a vieilli on est courbaturé
on est bien mais on avance plus doucement


on pense moins vite mais plus sincère
on est parfois perdu avec ce qui nous entoure
on a vécu la naissance du père
on attend celui qui viendra à son tour


la naissance du papy qui nous touchera
d'un moment à un autre c'est la réalité
et puis un jour s'envolera
celui qui aura doucement existé


il ne regrette rien ou peut-être un peu seulement
que le temps est plus rapide que l'homme
et que seul compte les instants
où l'amour et le partage nous donnent


ce que seul mérite celui qui construit
un amour pour loyer
un foyer pour celle ou bien celui
qu'il aimera sans compter


tout au long de sa vie.

Bertrand  

31                  les cinq sens

lorsque je t'entends près de moi

lorsque j'écoute le vibrato de ta voix
alors je suis vraiment apaisé
ce son est comme un doux baiser


lorsque je lèche doucement ta peau
lorsque je passe ma langue dans ton dos
alors j'y reconnais le goût délicat
de celui qui me met dans tous ces états


Lorsque je touche tes seins
lorsque je caresse ton écrin
alors je sens profondément surtout
celle que j'aime par-dessus tout


Lorsque je sens ton parfum
lorsque l'odeur m en étreint
alors je m'enivre de celle-là
et je la respire à tout va


Mais si jamais je ne peux te voir
alors je reste seul devant le miroir
où le reflet n'existe plus
où à tout jamais tu as disparu


j'ai beau crier j'ai beau chercher
je sais qu'il ne reviendra plus
seul les souvenirs du passé
et ma mémoire l'ont retenu

Bertrand

32            libre mais pas égaux

La douceur de la peau

chauffée par le soleil
le vent prêt du chapeau
me rafraîchie l'oreille,


et puis voilà l'hiver
qui arrive sournoisement
pour moi ce n'est pas misère
car j'ai de bons vêtements


et puis aussi un toit
pour mieux dormir la nuit
avec quelques en-cas
et aussi un bon lit


mais sachez que pas loin
oh non pas si loin que cela
il y a des voisins
eux qui n'ont pas d'endroit


d'endroit pour se réchauffer
ou bien faire un somme
et le seul plancher
que la vie leur donne


se trouve tout simplement
au pied de ta maison
lieu de tous les passants
et de son oraison


il a tiré sa révérence
sans faire le moindre bruit
il est parti en souffrance
dans le froid de la nuit

Bertrand



33                       menu fretin

Tout avait commencé par une douce matinée

La reine était déesse on aurait dit une fée
Le roi était gentil mais il avait du poids
Il aurait bien maigri mais il ne pouvait pas


Alors on fit venir un très grand charlatan
Un être qui se disait guérir les méfaits du devant
Celui-ci arriva par une fort belle journée
Il marchait d'un pas sur et du peuple entouré


On abaissa le pont levis puis il fit son entrée
Toute la cour applaudit il paraissait gêné
Il s'adressa au roi en prenant l'air serein
Combien de campaniles j'ai parcouru en vain


Pour venir jusqu'à vous j'ai bravé l'impossible
Sans vous être impoli j'aimerais si possible
Pouvoir me retirer dans une pièce du château
Afin de reposer mon âme et puis mon dos


On l'installa alors dans une pièce vers le haut
Avec tout le confort et plein de petits gâteaux
Le soleil se coucha et charlatan dormit
Quant à notre bon roi blanche fut sa nuit


Puis le soleil vint et charlatan aussi
Il se tint près du roi aussi raide qu'un 'I'
Prenant fort belle voix il parla en douceur
Regardant la bedaine et tâtant la grosseur


Vous ne devez plus manger gâteaux et de fruits
Laisser ses choses sucrées qui vous ont bien grossit
Plus de poulet bien ferme et de viande trop saignante
Car sir si vous voulez perdre cette graisse trop saillante


Il vous faut faire un choix entre manger et boire
Ou alors un matin votre poids vous laissera choir
Le roi entendant cela ouvrait de larges yeux
Il voyait çà et là des rôtis merveilleux


Charlatan d'un seul coup le fit sortir du rêve
penser à votre corps et commencer la trêve
Tenez s'écria-t-il donnez-moi chaque jour
tout ce que vous mangiez je le mangerai à mon tour


Et de longs mois passèrent ainsi comme cela
Le roi ne mangeait plus le roi ne buvait pas
Charlatan s'engouffrait à longueur de journée
Et passait tout son temps des latrines au foyer


Quant à notre bon roi il devint si menu
Qu'il disparut matin comme il était venu
Notre bon charlatan devint chef du royaume
Il a su habilement pousser le roi du trône


Il profita pleinement de celui qu'il vola
Engouffrant sans compter festoyant comme un roi
Passant ses nuits à boire et ses jours à manger
Et la vie qui fut sienne commençait à changer


Puis charlatan grossit et puis grossit encore
Et c'est par dépit et remplit de remords
Qu'il dut faire appel à un autre charlatan
Un être très fidèle mais ....


Qui le remplacera à son tour c'est évident.

Bertrand


34                   plaisirs


Il est des lieux qui reposent

Où l'on aime à se déplacer
Ils sont féconds pour la prose
Ils sont bons pour la pensée


On s'y promène le matin
quand il sent bon la rosée
et le soir on y vient
pour voir la lune tout éclairée


Ces paysages de forêt
où notre esprit vagabonde
passant d'un arbre à une futaie
d'un conifère à une pierre ronde


Et tous ces petits habitants
animaux qui se promènent
qui vivent là, du printemps
jusqu'à l'hiver qui se déchaîne


Nous montre que la vie
continue son chemin
et quand un être se meurt ici
un autre le remplacera demain


Douce mélopée qui revient
sans cesse ainsi au fil du temps
qui nous amène ces chagrins
et ses plaisirs jusqu'au firmament

Bertrand     


35                       poésie

Poésie tu me plais
et sans toi je ne saurai vivre
tu es un peu comme en fait
une drogue qui m'enivre

et ainsi, du soir au matin
je vis au rythme de tes pieds
j'écris tes mots avec ma main
au rythme de mes pensées

mon cerveau fécond bouillonne
de tous ces mots qui se bousculent
et les images qui foisonnent
prennent place en majuscule

sur un papier plus ou moins blanc
avec une encre plus ou moins noire
mais avec le cœur c'est évident
et l'amour comme réservoir.

Bertrand

36                  pourquoi . . .

Pourquoi tant de tracas

quand il suffit d'aimer
pourquoi tant de dégâts
tant de journées de gâchées


Pourquoi doit tu vivres cela
toi qui n'a rien demandé
être ici au mauvais endroit
mourir ainsi ou là-bas blessé


que ce soit moi ou ma sœur
que ce soit toi ou ton père
pourquoi ces corps qui meurent
pourquoi toutes ces misères


y a t-il quelqu'un sur cette terre
qui saurait nous dire comment
qui saurait nous dire quoi faire
pour arrêter toutes ces guerres


imbéciles et stupides
qui ne font que gonfler
l'orgueil cupide
des cons assoiffés


de fric et puis d'avoir
de terres et de ressources
au profit du pouvoir
qui en serait la source.

Bertrand


37                Quand je couche mes mots sur une feuille


Quand je couche mes mots sur une feuille
Ils n'ont même pas d'oreiller ...
Ils sont là si fragiles en écueil
Juste l'encre, sur le papier


Ils crient et pourtant on ne les entend pas
Les mots parfois cela fait du bruit
Mais si tu passes juste comme ça toi
Tu écoutes, mais de lire tu oublies


Alors ils restent là incompris
Piégés par leurs présences indélébiles
Que seul celui qui a lu le récit
Pourra par bien séance leur porter asile


Et pour répondre alors à mon écrit
Il enverra sur un autre feuillet, expliquant
Qu'une feuille ce n'est pas un lit
Et qu'un mot e n'est pas un bruit


Et que si les paroles s'envolent
Et que les écrits restent
Alors que ma main les accole
Et que mon cerveau les berce.Bertrand


38              qui donc sommes nous ...

Mais qui donc sommes-nous
pour imposer nos lois
à faire croire aux hiboux
que la nuit n'existe pas

ou avons-nous puisé
que seul sur cette terre
l'homme est digne de régner
bien plus que l'éphémère

qui nous a donc appris
que seul l'espèce humaine
au-delà de la vie
avait bien de la peine

qui croyons-nous donc être
pour nous sentir si fort
nous qui voulons paraître
et singer leur mort

en fait bien peu de chose
quand on voit l'univers
la nature est la prose
du recueil de la terre

l'être humain si stupide
persuadé d'être le seul
à posséder le guide
de la vie au linceul

est en fait si minuscule
par rapport à la vie
qu'il en devient ridicule
avec beaucoup de mépris

et depuis que je côtoie
tous ces bas autochtone
je préfère je crois
la nature et la faune

Bertrand


39                quidam



On le croisait souvent

Sur un bord de trottoir
Il arpentait le temps
Il était par hasard


Il n'avait pas d'argent
Et vivait sans famille
Et côtoyait les gens
Avec les yeux qui brillent


Il leur souriait le jour
Et puis aussi la nuit
Mais combien de détours
On fait autour de lui


Ceux qui ne voulaient pas
Le voir au fond des yeux
Qui refusaient de croire
Qu'il faisait de son mieux


Pour sourire à la vie
Et à tous ceux qui passent
Masquant ses insomnies
ses blessures et ses traces


il était toujours là
un regard sur les autres
il était comme cela
c'était un bon apôtre


mais un jour de janvier
un jour de grand froid
on l'a retrouve gelé
seul son sourire ne l'était pas


Bertrand


40                       ré création ...


Quand la noirceur du trait

découpe les visages
et cisèle au stylet
les formes et les images


alors ma main douce
épouse les contours
de ce don qui me pousse
à créer des discours


des amours d'un soir
ou de tendres paysages
fabrique alors l'histoire
du crayon qui se propage


sur les bords de la feuille
en son centre et sur elle
qui fais donc qu'elle accueille
l'encre et puis l'aquarelle


cette petite douceur
qui se couche sur la page
résumant dans les cœurs
la beauté du message


qu'elle soit une peinture
ou un simple poème
ma création future
te contera bohème

Bertrand

41                     remember


C'est un amas de pierres grisâtres

qui s'amoncelle sur le chemin
c'est une barrière dans un pâtre
d'où je reviens


le sol au pelage verdoyant
le sceau qui près du puit s'endort
encore un de mes rêves d'enfant
qui me dévore


un tout petit toit pointu
sur un grand mur de chaux blanchi
un rêve qui à jamais s'est mut
dans mon esprit


je galopais sur le chemin
entouré de dix mille fleurs
en chantonnant un gai refrain
sans avoir peur


sans avoir peur de quitter cet instant
sans avoir peur un seul instant
car je ne savais pas qu'à quatre ans
on se souviens...

Bertrand

42                       repère ...


Sans père sans repère

Et sans horizon
Ils naviguent sur une mer
Déchaînée à foison


Ces marins du bitume
Ces enfants du ghetto
Se battent pour de la tune
Pour un morceau de coco


Ils gardent une place morte
En échange de biffetons
Tous ces méfaits les portent
A grandir en prison


Ils vieillissent trop vite
Sans avoir eu le temps
Pour un morceau de shit
A vivre comme un enfant


Et puis un soir comme ça
Pour défendre le terrain
Ils calibrent à tout va
Et tuent un petit bambin


Un marmot de cinq ans
Qui faisait du tourniquet
Le cris d'un père hurlant
A travers la cité


Viens réveiller les foules
Se tenant par le bras
Se déplace la houle
Vers le commissariat


Mais c'est ainsi que rien
Dans ce monde ne changera
tant que cet être humain
du fric l'apologie fera


Bertrand


43                  requiem pour une fleur

 

Elle est là, seule, dans son pot

S'étirant vers la lumière
Pas un bruit pas un mot
Simplement, sans mystère

Elle penche un peu parfois
Si la chaleur l'étouffe
Mais dès que l'eau viendra
Doucement dans ses souches


Elle se redressera
La tige remplis d'espoir
Offrant tous ses pétales
Et son pistil d'ivoire


Où viendrons se nicher
Abeilles et autres volatiles
Venant en son cœur goûter
Ce nectar si subtile


Que l'on appelle la vie
Et qui se passe de discours
Et partout où elle fleurit
Elle appelle à l'amour


Mais lorsque celui-ci
Arrive dans un cœur
Pour montrer son envie
Et ses rêves de douceur


alors La main de ce litige
Fut-ce telle noble et agréable
En coupera la tige
D'un geste irréparable


La fleur ne sera plus
Non plus jamais la même
Mais la douce ingénue
Qui la recevra en poème


Pensera à l'amour
En recevant celle-ci
Et puis viendra le jour
Où son corps flétrit


Desséchée par le temps
Finira dans les cœurs
Et la mémoire des gens
Qui s'offrir sa douceur.


Bertrand


44                   sur le quai près du port


Sur le quai près du port

une mouette rieuse
s'envole prend son essor
d'un coup d'aile gracieuse


le crachin qui ce matin
est tombé sur la ville
délimite sans fin
un horizon subtil


nuancé de milles couleurs
où le gris trop précieux
côtoie le rose douceur
chaloupé malicieux


qui nous entoure le corps
d'une brume salée
où les reflets du nord
taquine la mer glacée.


un marin en ciré
vêtu d'un tire laine
attends pour embarquer
que la mer le reprenne


et lorsque le bateau
qui viendra le chercher
pour l'emporter très tôt
vers la mer déchaînée


le fera sûrement
comme tous les capitaines
passer hors du gréement
quand la mer est trop pleine


et seul les souvenirs
un beau jour reviendront
et nos larmes et son large sourire
sur le port resteront.

Bertrand


45                       That's all folk

Comme une bombe atomique

Un champignon sur terre
Viens frapper cynique
Faisant voler la poussière


Ne laissant derrière lui
Que la mort misère
Pas de sang qui reluit
Juste un grand désert


Ils ont tous disparus
Ne laissant qu'un nuage
Pas même un corps à nu
Sur ce sol ce rivage


On ressent seulement
Que la vie a cessé
Pas un seul aboiement
Pas de voix du passé


Non la terre n'est plus
Car l'homme l'a détruit
Avide de ce qu'il voulut
Et avoir à tout prix


Il a ruiné sa vie
Et toute celle qui l'entoure
voulant seulement pour lui
Être le seul ce jour


A avoir le pouvoir
Un pouvoir absolu
Ne laissant pas d'espoir
A ceux qui l'on connu

Bertrand



46                           toc toc toc ...


La tristesse n'est le privilège de personne

Et la joie en suit un même chemin
Aujourd'hui c'est chez toi qu'elle sonne
Et demain ce sera chez ton voisin


On ne peut jamais savoir exactement
Dans cette vie si imprévisible
Ce qui aujourd'hui sera présent
Et qui demain sera invisible


Alors avec cela il faut savoir composer
mais je trouve quand même parfois
que les ennuis viennent souvent me visiter
et que la joie le rire ou bien l'émoi


ne connaissent pas bien le chemin
on a du oublier de leur montrer
qu'à ma porte pour partager le chagrin
il devrait de temps à autre frapper.

Bertrand




47                   tu es mort comme ça pour avoir osé vivre...



les bouteilles de mescal ont fait place à la colle

une substance idéale pour continuer son vol
une drogue à bon marché qui vous emmène au loin
au-delà du passé vers un futur écrin


allongé dans les bras d'un caniveau vidé
où marchent quelques rats en quête d'un dîner
tu décolles à bon prix pour des visions transferts
tu échanges ta vie pour un nouvel enfer


et lorsque tu descends de ce nouveau voyage
alors tu ressens ce manque qui t'engage
à de nouveau chercher à continuer ton rêve
pour pouvoir éviter de vivre dans la trêve


celle de la pauvreté des gangs et de la mort
car la rue d'à côté ne te laisse que ce sort
tu préfères goûter ces visions translucides
où la réalité te plonge dans le vide


et qui un beau matin te laisseront seul sans vie
avec dans la main ce tube qui t'a suivi
entouré de dragons et de rêves électriques
il n y a plus de wagon le rêve c'est fait la trique.

Bertrand


48                       Un baiser ...


Si la force d'un baisé
Pouvait détruire une armée entière
Alors ta bouche serait le terrain
où tombent tous les militaires


si la force d'un baisé
pouvait changer les saisons
alors ton ventre serait un champs
où toute l'année il y a moisson


si la force d'un baisé
pouvait capter le soleil
tes yeux seraient le chemin
où vont tous les arc-en-ciel


si la force d'un baisé
pouvait changer l'univers
alors de celui-ci le bon dieu
pourrait en faire une prière


si la force d'un baisé
pouvait nous donner tout cela
alors je voudrais que ce baisé
il soit pour toi.


Bertrand



49                            un beau jour


les pensées se déplacent

aux travers de nos cerveaux féconds
les idées naissent et nous embrasent
de nos croyances et de nos idéaux


mais lorsque la page blanche
de notre mémoire d'outre-tombe
nous lâche d'un coup de hanche
en dehors de ce qui nous féconde


alors il n y a plus rien
c'est du vide dans la tête
on sort ont est blanc ont est livide
on est fou on est rien on est bête


animal sans plus de saveur
qui se déplace au gré du vent
qui se déplace au fil de ses humeurs
animal qui n'est plus rien sans


sans ce que l'on appelle création
humeur sensations envies
amour joie peine motivation
croyance pitié amour survie


motif de la vie qui nous entretient
de part en part de jours en jours
et qui fait que l'on porte en humain
ce corps qui est né d'un amour un beau jour...

Bertrand


50                  Un peu comme des     dominos


Un peu comme des dominos

Au fil du vent et des années
tous ceux que j'ai connu minot
un par un je les ai vu tomber


un peu comme des dominos
qui font la queue pour s'effondrer
ils attendent comme des moutons sots
que leurs tours soient arrivés


un peu comme des dominos
la vie nous aligne jours après jours
face à face où dos à dos
mais toujours prêt pour le grand jour


un peu comme des dominos
quand votre instant sera arrivé
on vous soufflera dans le dos
vous n'aurez qu'à vous laisser tomber

Bertrand


51                                 vie

Il est des lieux qui reposent
Où l'on aime à se déplacer
Ils sont féconds pour la prose
Ils sont bons pour la pensée


On s'y promène le matin
quand il sent bon la rosée
où le soir on y vient
pour voir la lune tout éclairée


ces paysages de forêt
où notre esprit vagabonde
passant d'un arbre à une futaie
d'un conifère à une pierre ronde


et tous ces petits habitants
animaux qui se promènent
qui vivent là du printemps
jusqu'à l'hiver qui se déchaîne


nous montrent que la vie
continue son chemin
et quand un homme se meurt ici
un autre le remplacera demain


douce mélopée qui revient
sans cesse ainsi au fil du temps
qui nous amène ces chagrins
et ses plaisirs jusqu'au firmament

Bertrand   


52  webcam X


Regard en coin et présence féminine
Distances virtuelles d'un monde anonyme
Webcam branchée tu déverses ta cyprine
Amour glacé froid et sans jamais rien qui rime


Tu fais l'amour ainsi chaque soir
Prisonnier fou remplit d'espoir
D'images fécondes et de corps déversoirs
Où ton âme joyeuse laisse place au désespoir


C'est ton seul moyen d'aimer à ce jour
Tu passes par la fibre toutes tes envies d'amour
Tu déclares ta flamme ainsi au fil des jours
A des femmes payées pour t'offrir un séjour


Un séjour visuel mais aussi cérébral
Qui profitera pleinement du petit capital

De ta carte bancaire qui débite sans mal
Des plaisirs solitaires qui te laissent bancales.


Bertrand


mes poèmes     tome II


1 . dans le reflet des yeux 

2 . peuple

3 . fier

4 . Ouvert sur l infini 

5 . la petite pluie

6 . ton départ

7 . l'adieu

8 . une erreur  

9 . la poupée

10 . Enfant

11 . wisky 27

12 . Traces

13 . Les Douces folies de ma plume

14 . 39 / 45

15 . nouveau monde 

16 . ad vitam non eternam


 1            dans le reflet des yeux ...


dans les reflets des yeux
on peut lire bien des choses
le regard des envieux
la tristesse morose

la joie de l impudique
la colère du vieux sage
une peur hystérique
ou un mauvais présage

les yeux sont le reflet
du visage qui s exprime
ils dévoilent les secrets
cette douceur féminine

il nous invitent parfois
à suivre le voyage
c est un joli passe droit
qui s offre sans message

et c est donc a celui
sans rien envisager
qui le reçois ainsi
de simplement l accepter

mais sache que parfois
le regard peux trahir
il y a des gens si froids
qui trahissent avec sourire

alors quand à ceux la
oublient les au plus tôt
ils ne méritent même pas
d avoir ces deux joyaux

Bertrand

2                 Peuple


Au sortir de la crise
quand sortiront les gueux
dans les rues insoumises
ou ils vivent entre eux


tu sera en panique
tu baissera les yeux
fiotte de politique
au regard véreux


tu restera cloîtré
dans ta tour d ivoire
avec tes promesses bafoués
et toutes tes histoires


mais le monde quand à lui
sera sur le sentier
cherchant en vain et à grand crie
ou le vil menteur est passé


celui qu il ont élu
et qui pour un beau soir
dans la soie ce tissu
c est payer un costard


il ne faut jamais mépriser
le peuple qui vous couronne
sous peine un jour sans se méfier
qu il vous coupe la pomme


bertrand  

3                    Fier


je suis si fier d avoir grandi
en sautant un peu partout
je suis si fier étant petit
de m être rouler dans la boue


je parcourrai les champs
en quête d aventures
je m inventai des méchants
de bien drôles de créatures


j ai fabriquer des mondes
avec trois bouts de bois
ou sur la terre ronde
j en était seul le roi


j ai gravis bien des temples
et des grottes mystères
j en dévalai les pentes
roulant dans la poussière


je faisait d un arbuste
un château protecteur
j y ai passé des lustres
partager sa douceur


je chantai sous la pluie
je volai dans le vent
j ai même poussé des cris
j ai même été content


je dessinais des choses
à mes heures perdues
quand la lune se repose
le soir au grès des nues


et puis le temps passa
et je me suis réveillé
et puis un soir comme ça
j avais pris trente été


je cherchai tout ces contes
je ne les rêvais plus
c est alors que sans honte
j ai fermé mes yeux , nu


j ai foncé comme cela dehors
sans regarder autrui
je laissai sur mon corps
y ruisseler la pluie


et j ai crier jusqu au delà
au plus profond des temps
tu ne me changera pas
je resterai pour toujours un enfant


 beber  


4                  ouvert sur l infini


la profondeur du temps
ces moments insondables
qui défilent avec le vent
dans ces dunes de sable

ouvert sur l infini
le ciel et les nuages
au rythme de ta vie
défile le paysage

sécheresse d un cœur
douleur et maladie
richesse et profondeur
amour et douce vie

elles s égrènent ainsi
dans le grand sablier
les heures que l 'ont oublies
que l on a dépassés

le grand vide se rapproche
et le saut n est plus loin
et je saute le coche
et regarde en coin

la pendule du temps
qui avance à grand pas
je suis encore vivant
mais je suis un peu las

mais pour combien de jours
toi seul tu le sais
toi qui tous nous entoure
toi qui seul nous promet

ou commence un matin
à l aube de notre vie
ce que l on pense sans fin
un jour Ouvert sur l infini

bertrand

5 . la petite pluie



Un crachin délicat
s allongeait sur le champ
juste un simple tracas
petit comme un enfant


vous savez comme on dit
quand elle est trop petite
que jamais elle ne nourris
que jamais elle n irrite


non pas assez puissante
pour nourrir vos légumes
et encore moins battante
pour lavez vos agrumes


une pluie qui ruisselle
tiède et douce a la fois
ou chaque gouttes qui perlent
vous remplissent de joie


une pluie qui souvent ravis
les enfants du village
qui tous ensemble crient
c est dieu qui se soulage


une pluie qui mélange
les larmes des amoureux
une pluie qui arrange
l escargot qui se fais vieux


bref une toute petite pluie
qui viens souvent l été
et qui repart dans la nuit
sous la lune se coucher


qui est juste de passage
pour nous crier que la vie
c est aussi sans orage
qu elle nous fais vivre aussi


bertrand  

6 . ton départ

Il est venu le temps
toi mon fils ma tendresse
à ton départ de grand
pour une nouvelle adresse


je sais combien tu m aimes
tu ne m oubliera pas
c est la fin d une bohème
c est clair tu me manquera


la vie est ainsi faite
tu dois faire ton chemin
et moi je serai bien bête
de pleurer comme un chien


mais tu vois mon garçon
on ne se refais pas
ton père un glaçon
qui fond même sous le froid


j ai les larmes qui coulent
et je vais dans ta piaule
et je me couche en boule
sur ton lit qu il est drôle


je fais le tour des murs
des images des photos
et j entend ton murmure
résonner dans mon dos


la maison est bien muette
et tu me manque tant
j ai hâte d être a ta fête
ce samedi de printemps


quand je te verrai si joyeux
dans les bras de ta femme
le regard amoureux
tu rallumera la flamme


que j ai vue tant de jours
briller entre nous deux
quand tu avais quelques jours
moi qui suis devenu vieux


beber

                                                                          7 . l'adieu


Lorsque tes yeux s ouvrent sans délicatesse

et que les miens les reçoivent emplis de rudesse

j essai sans y croire de te rattraper
de te faire voir mes larmes couler


lorsque ton cœur bouge autour de nous deux
et que je suis rouge de désir envieux
et que ta main tranche d un geste précieux
refusant ta hanche ta bouche et tes yeux


je comprend soudain que ce sera sans moi
je comprend au loin t éloignant de moi
et le cœur fendu je garde ton image
je suis l être élu de ce si  beau naufrage


nous avons ainsi vécu des années
nous nous sommes bien plus aussi bien aimés
et cette douce union a finit d un trait
un soir sans parole un soir de juillet


j ai garder le goût des joies et des peines
garder comme un fou ces nombreux « je t aime «
mais il est fini ce temps des amours
il y a dans la vie de nouveaux parcours


qui arrive ainsi sans vous prévenir
et l amour frémis et change de rivage
et moi je reste la je toujours sans rien dire
je coule et puis sombre en refusant la nage

 bertrand  

                                                                     8 . Une erreur 



un beau matin après maintes révolutions solaire
après de nombreuses éruptions et changement climatiques
l être humain fier comme le plus beau des animaux de cette terre
est arrivé a dominer cette nature au combien énigmatique


certains disent qu il est l être élu, la beauté sublime ,le divin
venu de dieu et de ses frères pour l immensité du néant
qu il est ici pour faire le bien, partager ,être saint
qui jamais ne se détournera du droit chemin qu il suivra au fil du temps


puis il a décidé de mettre a son profit sa plus grande science
celle de la guerre celle de la destruction celle de son extinction
sur l autel de l humanité il a lentement dessiné une souffrance
et puis il a détruit la planète ainsi que ses frères avec conviction


l être humain n est plus il a disparut mais ne vous inquiétez pas
vous qui un jour l avez connu de près ou de loin,c était une erreur
il est partis définitivement sous cette forme en tout cas
espérerons seulement que mère nature ne reproduira plus cette horreur . 


bertrand


9 . la poupée

C est une poupée dans la vitrine

que tes yeux regardaient tout le temps
avec une robe en crinoline
et sur les cheveux un beau ruban


et tout les matins en allant
sur le chemin de ton école
tu t arrêtais un petit moment
pour contempler ton idole


mais tu savais au fond de toi
que tes parents ne pouvaient pas
que jamais elle ne serai a toi
l 'argent çà ne sert pas a çà


pendant longtemps tu est passé
lui faire un coucou le matin
et dans tes yeux lui adressé
un regard d amour enfantin


et puis un jour dans la vitrine
la poupée avait disparue
une catin tout en ballerine
pour la chercher était venu


pendant un an tu es passé
baissant la tête devant le lieu
parfois tu avais envie de pleurer
mais valait mieux cacher tes yeux


et puis un dimanche comme ça
alors que tu jouai dans la ruelle
tu as aperçu un bout de bras
qui dépassait d'une poubelle


tu as pris l enfant dans tes bras
c était elle qui s était caché
il lui manquait un morceau , la
et le ruban était déchiré

tu as pris du fil et de la laine

et tu lui a raccommodé son bras

et depuis cet instant ,cette peine

n est plus venue t importuner


C est une poupée dans la vitrine
que tes yeux regardaient tout le temps
avec une robe en crinoline
elle est devenue tienne maintenant

                      bertrand


10 . Enfant


Dessine moi une princesse

avec des un soleil et des fleurs
dessine moi,dessine moi sans cesse
tout cela avec des cœurs


raconte moi une histoire
une histoire qui fait peur
qui se passe dans le noir
qui me fais des frayeurs


et puis fais moi rire aussi
et prends ta drôle de voix
fais des tours de magie
des bulles avec tes doigts


raconte moi la vie
et tout ce qui m'entoure
dépêche toi ici
de me dire tour a tour


tout ce que tu connais
et que je ne sais pas
je te dirai je sais
et toi je ne sais pas


car c est ainsi que je suis
un enfant au sourire délicat
qui malgré ses soucis
pensera toujours a toi 

bertrand


11 . wisky 27

J ai toujours dormis la tête a l envers
agripper mes arpions dans la nuit
sauté comme ça sur le moindre ver de terre
et au détour d une grotte poussé un crie


j ai toujours vécu ainsi dans le noir
et passer le reste de ma journée a dormir
j ai toujours été dénoncé dans les sales histoires
j ai toujours eu la peur comme souvenir


j ai toujours été comparé a un parapluie
ou à un vieux corbeau malade
un volatile qui quand il a peur s enfuit
ou fonce sur vous comme un malade


comme un déjanté de la vie
un arpenteur de cimetière
un passionné des grottes à minuit
et de ces nombreux éphémères


tel un diable un vampire ou un démon
la chauve souris est moins nuisible
que mon voisin cet insipide
qui se proclame a grand coup de jurons


qu il est l être le plus fort de la nuit
et que ceux qui passent devant chez lui
ne sont que de sombres crétins plutôt aigris
ce qui le fait se servir encore un whisky


et lorsque son corps ne tiendra plus la duré
petit a petit ses pattes vont se décrocher
il lâchera alors doucement l emprise
et sur le sol viendra s effondrer


repliant ses ailes noires de solitude
et son corps frêle d 'alcoolique
encore une une de ces sombres habitudes
ou cette chauve souris névrotique


voyagera dans les méandre du néant
partageant cette douceur fiel
habitué a fuir ainsi son mépris de la vie
il voyagera dans son paradis artificiel.

  bertrand  

12           Traces de toi 

Les vague sur le sable, glissent
déferlants sur la cote blanche
et les souvenirs finissent
dans l écume qui les épanchent

et les traces de tes pas
seront a jamais effacés
balayés par le ressac ,qui la
d un simple passage, emmenés

emmenés au loin vers l horizon
la ou l œil ne vois qu un trait
laissant le sable sans raison
bien moins lisse avant qu après

des que je vois le soir venir
que le soleil couchant sur la plage
se rappelle a mes souvenirs
alors je me dit qu il est sage

de laisser les choses se faire
et de simplement fermer les yeux
et en baissant le regard vers la mer
sentir les traces sous le sol bleu

bertrand


                                             13 .   Les Douces folies de ma plume 

Les Douces folies de ma plume  


Dans les ruines de mon métabolisme
souffle un courant air au grenier
j ai les idées qui pédalent comme un cycliste
sur un vélo qui a un moteur encastré

je ne dors plus la nuit ,je réfléchie
et je passe mon temps dans les dunes
le soleil éclair mes nuits
et j ai la mémoire qui fume

inutile de toquer comme un fou
je suis aux abonnés absent
j ai accroché mon cerveau à un clou
et laissé mon corps aux biens pensants

je suis pas un mouton dans la nuit
qui suis comme un con les quidams
je vie mes heures selon mes envies
et mes humeurs ,m offres ma came

j utilise jamais de trichlo
de vieilles seringues ou de hachisch
je navigue juste dans mon cerveau
avec mes folies en bac chiche

je suis un poète un peu paumé
qui écrit pour faire l amour avec le temps
sûrement pour les autres un peu barré
qui vie d amour comme les enfants

la folie est un art ou je me sens précoce
j ai longtemps joué guignole
pour me faire une écorce
et maintenant je savoure ,entouré d' absidiole

je croix pas en jésus ni au diable non plus
j aime juste croire en ce que j aime
et c est parfois de la que viens le jus,
de mon écriture fontaine

qui fais couler mes mots
dans cette cruauté qu' est l'instant
j aime a pouvoir rester un marmot
le responsable , je l ai jeté depuis longtemps

bertrand

14    .     39 / 45

J ai gravé sur la pierre
ton nom avec un clou
dépassé les frontières
d un amour un peu fou 


pour te rencontrer
un soir de juillet
et je t ai retrouvé
et tu avais changé


les rides sur ton visage
m ont rappeler les miennes
et les sillons ton age
sur tes mains sans mitaine


le temps seul nous sépara
pendant de longue années
je t ai pris dans mes bras
je t avais retrouvé


le froid nous fit trembler
oui , trembler d émotion
ta main j ai capturer
partis en direction


d un amour clandestin
qui ne pouvais souffrir
qu a nouveau le destin
ne puis se plus nous réunir


toi tu était allemand
et moi j était de France
la guerre il y a longtemps
nous a laisser en souffrance


et c est ainsi que la
soixante années plus tard
je n ai plus lâcher ton bras
unis par la mémoire


de tout ce que nous fume
des amants éperdus
qui aujourd'hui sous la lune
s embrasse sans déconvenue


et ce qui fut honteux
méprisable et punis
ont lui a dit adieux
car ce temps est finis


 bertrand

15  .  nouveau monde  


Nouveau monde


Ou sont passées les choses
qui baignaient notre enfance
ou sont passer les roses
les banc pleins d innocences


pourquoi doit on construire
comme cela sans arrêt
pourquoi doit on détruire
remplacer ce qui plais


pourquoi bouger l horizon
de ce que les yeux ont tant aimés
pourquoi casser briser tant de lieux
avec qui ont a appris à aimer


le souvenir est il si honteux
qu' il faille s en débarrasser ?
et la brique ne vas plus aux miséreux
ils doivent avoir du béton pour pilier


les nouvelles gens sont en accès ?
ou c est l état qui fais comme ça son troc
les vieux les vieilles pleurent sans cesse
ont leur a briser leur époque


plus un seul arbre ne demeure
plus aucune cour d école
et quand au boucher il se meurt
il n est plus le roi de la bricole


maintenant tout se passe
au très très grand supermarché
la bas c est devenu une impasse
surtout si en plus tu y es venu pour parler


non ,à croire que tout le monde
est devenu un nouveau riche
ça construit de partout c est immonde
il ne te reste plus que tes souvenirs en bakchich


par contre toi tu reste la
dans ton immeuble bien miteux
il te reste juste de quoi
vivre un peu et souvent fermer les yeux


bertrand  

16   .   ad vitam non eternam

                                                        Ad vitam non æternam


j 'ai vu mes dix huit ans
me fuir comme la peste
le temps est insolent
il m 'a laissé en reste


j'ai gravis comme cela
deux tiers du parcours
hier j'étais la bas
on est déjà un autre jour


j'ai vu arrivé la tonsure
et les lunettes d'appoints
la prostate trop mure
et puis les embonpoints


la vieillesse est rapide
elle viens comme çà d'un coup
dans ma tête je suis lucide
mais mon corps tiens moins le coup


ah vieillir quel spectacle
on dirai du théâtre une pièce
j'ai passé quelques actes
et j'espère qu'il m 'en reste


en tout cas soyez certain
que vous tout comme moi
même si le décor est incertain
le comédien lui ,est de bonne foi


non je ne regrette rien
et j'ai souvent bien ri
j'ai aussi bien souffert
mais tout çà c'est la vie


alors si vous pensez trop souvent
sur demain ou sur un autre jour
pensez que seul le présent
à lui seul vaut le détour


le reste n'est que surplus
à prendre sans broncher
qu'il soit de mal perclus
ou de bonheur jonché


remb

a suivres ...

Bouquet, 10 rue de Chaumont, 75019 Paris, 01 42 54 85 43
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