mes poemes tome I et tome II
mes poemes tome I
- adieux
- altruisme
- Alzheimer
- amour
- aqua
mer
- aux
personnes étourdies
- beaux
parleur
- ce qui est bon demeure
- destiné
- effacement
- erreur
judiciaire
- et . . .
- être
humain
- fin
du bal
- fin
- foret
- funambule
- i
run thought the rain
- il
nous restera ça
- j
ai pas tout dit
- l
argent est indigeste
- épicurien
de plus . . .
- laurence
- la
poussière
- la
vie
- le
berceau de l humanité
- le
bourreau
- le
crabe
- le
petit train train de la vie
- le
temps passe vite
- les
cinq sens
- libre
mais pas égaux
- menu
fretin
- plaisirs
- poésie
- pourquoi ?
- Quand
je couche mes mots sur une feuille
- qui
donc sommes nous . . .
- quidam
- ré
création
- remember
- repère
- requiem
pour une fleur
- sur
le quai près du port
- thats
all folk
- toc
toc toc
- tu
es mort comme ça pour avoir osé vivre
- un
baiser
- un
beau jour
- un
peu comme des dominos
- vie
- webcam
X
1 adieux
Le froid glaçait mes mains
La
neige était tombée
Et les traces restaient
Une à une gravées
Une
à une gravées
Sur des flocons de blé
De blé empoisonné
Par
des pas et des roues
De
voitures et d'ennuis
Qui
restaient sans un cri
Apeurés par les fous
Et sur un sol
noirâtre
Je
regarde lentement
Et d'un
air acariâtre
S'enfuir
les années
D'un
hiver nouveau
Et
d'un
air dégagé
Qui reste sur le dos
Amoureux et blessé
Je
reste près de lui
Car
près de toi j'oublie...
Bertrand
2 altruisme
J'aimerai
bien dit la timidité
J'en veux bien dit l'envie
Ce serait
trop long dit l'impatience
Beaucoup trop dur dit la paresse
Mais
quel plaisir dit la joie
Bien trop facile dit la vanité
Très
peu pour moi dit le mépris
Sûrement pas dit la colère
Essayons
un peu répondit le cœur ...
Bertrand
3 Alzheimer
Il pleut sur ma mémoire
J'ai
les souvenirs qui glissent
Des lacunes dans l'histoire
Des
mots qui se dévissent
Une
image qui disparaît
Ou alors qui se renouvelle
Et petit à
petit le portrait
S'en vole à tire d'ailes
Je
l'ai perdu aujourd'hui
Je le retrouverai demain
Ou peut-être
s'est-elle
enfuie
Des méandres de mon humain
La
pensée qui remplissait jadis
Au rythme effréné mes idées
Celle
que Mon cerveau complice
A décidé aujourd'hui d'oublier.
Bertrand
4 AMOUR
Les pleins et les déliés qui forment la courbure
De
ton corps penché comme ton écriture
Me fait sans retenue poser
mes yeux sur toi
Je sens monter les flux qui nous donnerons l'émoi
Je
regarde la cambrure et la chute de tes reins
qui comme la lecture
prépare le terrain
tu es un livre ouvert où je peux me
balader
je passe de proses en vers pour y aller puiser
La
richesse de tes mots et la beauté du lieu
pas comme un calicot
mais comme un tissu précieux
tu m'offres à tes caresses la
splendeur de tes yeux
tu es plus qu'une ivresse plus qu'un
moment gracieux
Je
te bois comme tu es sans rien laisser à perdre
je lèche alors le
lait qui sur tes seins se perle
et c'est après une heure de
corps enlacés
où battent nos deux cœurs à rythme cadencé
Que
viens alors le cri d'une jouissance brutale
qui dans ce précieux
lit nous cambrera bancal
nous laissant sur le dos et la main dans
la main
amoureux sans un mot pour ce dernier quatrain
Bertrand
5 AQUA MER
Peindre
est un geste soyeux
qui se dilue dans l'eau
les couleurs dont
le bleu
alimente mon pinceau
J'y
fabrique des mers
où les vagues se mêlent
à des fonds
outremer
qui se diluent dans le ciel
Laissant
place aux nuages
voilés d'un gris translucide
le bateau seul
sur la page
vogue dans des tons acides
Cette
feuille de canson
avec ma main se déchaîne
j'ai libéré
les fonds
et brisé la grande chaîne
Le
bateau est parti
l'orage s'est calmé
le peintre c'est
assoupi
la feuille c'est envolée
Bertrand
6 Aux personnes étourdies
Vous qui venez ici
Passer
quelques instants
Sachez que les soucis
S'en vont tous en
poussant
Et
que si les efforts
Vous amène à créer
Le rejet de vos
torts
Ou de vos déjeuners
Ils
ne doivent jamais
Rester en ce lieux-ci
Quelqu'un d'autre
pourrait
En faire le récit
Ne
soyez donc pas fou
Et tirez sur la chasse
Ceci reste entre
nous
Je vous laisse la place
Bertrand
7 beaux parleur
Il
y aura toujours des crétins bien-pensants
qui vous feront passer
pour une oie
il y aura toujours des abrutis oppressants
qui
vous forceront à gober ce qu'ils croient
il
y aura toujours des redresseurs de torts
des politiciens de la
morale
il y aura toujours des mentors
et des détenteurs de
ce qui est mal
et
si vous émettez une seule idée
sachez avant de vous mettre en
colère
qu'il ne sert à rien de s'énerver
car les
idiots voyagent toujours en première
laissez
les doucement discourir
le temps apportera la vérité
avec
patience il suffira de dire
tranquillement qu'ils se sont
trompés
mais
lorsque l'orgueil est plus fort que tout
vous aurez beau leur
expliquer ce jour-là
qu'ils se sont trompés jusqu'au bout
ils feront ceux qui n'entendent pas
quand
on est vaniteux c'est pour la vie
et personne n'y changera
rien
c'est comme cela et c'est ainsi
pour un bon paquet
d'être humain
on
me reproche souvent d'être muet
mais je préfère laisser à
raison
ceux qui déclament leur beau parler
plutôt que de
leur avouer qu'ils sont cons.
Bertrand
8 Ce qui est bon demeure
Ce
qui est bon demeure
et au fur à mesure
que le temps passe
les
belles choses se font rares
aussi si un jour dans ta main
tu
recueilles la beauté
celle d'hier ...
alors prends soin
d'elle
aime la pour ce qu'elle fut
et pour ce qu'elle t-a
offert.
Bertrand
9 destiné
tel sera votre destin
la
tête plongée vers l'infini
à regarder passer les trains
les
train-train de la vie
je
tape sur mon iphone
les mots de ma journée
je suis devenue
aphone
plus envie de parler
mon
cœur est dans facebook
tous mes amis aussi
et c'est sans
aucun doute
que je partage ma vie
à
travers l'écran d'un pc
où celui de mon cellulaire
plus
besoin de se déplacer
ça coûte beaucoup moins cher
là
où j'ai posé mon lit
prés de mon bureau de bois
je voyage
la nuit
écran à travers toi
certes
je ne ressens plus rien
du contact de la peau
depuis que je ne
serre plus les mains
et que je n'étreins plus les dos
lorsque
près d'un lampadaire
dans les rues de ma ville
je vois mes
congénères
marcher d'un pas viril
comme
dans une fourmilière
où chacun à sa position
la démarche
guerrière
évitant les discussions
je
me dis que quand même
le passé avait du bon
on échangeait
les 'je t'aime '
et les regards à profusions
ne
serait-ce qu'un étranger
qui croisait notre chemin
on
discourait sans compter
offrant une poignée de main
le
temps ne comptait plus
pour partager les choses
et c'était
bien de visu
que se passait la rose
aujourd'hui
l'informatique
à révolutionné la nation
elle a juste
séparé d'un clic
les humains de leurs relations
Bertrand
10 Effacement
tous ces moments seront perdus dans le temps
comme
le sont les larmes dans la pluie
toutes ces épreuves seront ainsi
définitivement
oubliées effacées sur le chemin de la vie
délayées
balayées injustement au gré du vent
de la politique des guerres
et des instances
l'homme s'est soumis aux lois du néant
qui
le supporte lors de son existence
mais
trahis par la vie et par lui-même aussi
il en oubli de vivre et
corromps sans vergogne
et il en est ainsi depuis qu'il est
ici
sur cette terre ronde de Bombay jusqu'en Dordogne
il
dévore son prochain comme le ferai un cannibale
que ce soit en
parole ou sur l'autel du ventre
l'homme est bien le prochain
qui se prendra la balle
de celui qu'il poursuit jusqu'au seuil
de son antre
la
terre paraît bien seule dans notre humanité
à vouloir pour sa
vie un peu se protéger
et seul il restera sur un bout de
papier
sur un ordinateur ou bien dans un musée
les
traces de tous ceux qui dans un déchirement
dans l'ombre de la
nuit versèrent un dernier cri
tous ces moments seront perdus dans
le temps
comme le sont les larmes dans la pluie.
Bertrand
11 erreur judiciaire
T'a passé tes dix ans
dans
une pièce vide
t'étais toujours blanc
t'avais le teint
livide
mal
chaussé sans lacet
des cheveux un peu court
ton cœur c est
blessé
ainsi de jours en jours
chaque
soir nouveau
était un soir d'angoisse
mais pour le
renouveau
il faut que temps se passe
ta
pièce était remplie
de honte et puis de haine
tu cherchais
sans un cri
que finisse ta peine
sur
les murs de briques
qui entouraient ta vie
des barres
arythmiques
comptaient ainsi l'ennui
et
puis un jour enfin
le mur en fut rempli
comme il était
lointain
lointains ce temps maudis
tu
es sorti de ce lieu
comme tu étais rentré
par la porte du
milieu
par cette porte en acier
mais
elle avait ce jour
un air de liberté
tu découvris le jour
et
l'éclat d'un été
comme
un enfant joyeux
apeuré par la vie
tu pleuras de tes yeux
mais
tes larmes ont sourient.
Bertrand
12 et...
Et demain la lune pourra encore se coucher
Et
demain le ciel dans la nuit sera étoilé
Et pourtant elle en a vu
beaucoup cette terre
Et pourtant elle n'en a même pas pleuré
misère
Seuls
les sages ont compris ont observé avec attention
Seul les sages
ont appris et en ont tiré des leçons
Mais pour les sots avides
de cruauté bestial
Qui confondent leurs religions avec la loi
martiale
Il
ne dure qu'un temps celui de la menace
il déchire à son rythme
et même nous terrasse
Mais celui qui est bon et puis qui sait
convaincre
Apprendra à son proche et même à sa pire crainte
Que
c'est par l'amour de soi et puis celle d'autrui
Que grandira
la terre tout au fil de sa vie
Il ne mènera donc qu'une seule
et même quête
travaillant pour la paix celle qui nous met en
fête
Bertrand
13 être humain !
mon
dieu a moi
il s'appelle liberté
ne met jamais sur moi
de
chaînes à mes pieds
il
me demande seulement
d'être bon et égal
du vagabond au
président
de l'être humain à l 'animal
il
me demande parfois
de ne pas user la nature
de l'aimer avec
joie
et protéger sa verdure
mon
dieu à moi
il adore les différences
il se soucis des lois
il
n'a pas de préférences
il
laisse sa croyance à tous
et ses incohérences au vestiaire
de
toutes ses forces il repousse
ceux qui vivent pour la guerre
mon
dieu à moi
il est invisible
vous ne le verrez pas
il
n'est pas dans la bible
dans
le coran ou dans la Torah
dans toutes les saintes écritures
jamais il n'apparaîtra
jamais il ne laissera de signature
car
mon dieu à moi
celui que j'ai suivi
il s'appelle bonne
foi
et amour d'autrui
ce
sont mes parents
qui
m'ont dessiné son portrait
avec des phrases d'enfant
pour
qu'il soit prêt
il
est souvent sur ma route
et je l'ai souvent dans ma tête
et
lorsque je file en déroute
comme un petit pense bête
il
s'adresse alors à moi
pour me dire de changer
"si tu
veux que l'on t'aime" Toi
alors les autres tu dois les
respecter
et
ne fais pas le malin
celui qui n'entends pas
c est si
facile d'être humain
au profit d'un scélérat
et
puisqu'un jour tu dois partir
que cette terre t'en soit témoin
laisse y au moins le souvenir
de quelqu'un qui œuvra pour le
bien.
Bertrand
14 fin du bal
mon accordéon
est
d'accord Léon
de sortir ici
des notes en si
mon petit
piano
est partit piano
sans lâcher un do
sac à do
lâché
pas un seul bémol
ce fut pas de bol
pour la jolie
flûte
folie en contre ut
tous nos musiciens
venus sans
leurs chiens
dans un contre temps
sont partis à temps
seul
dans la salle
le public clame
il se sent bien seul,
seul et
sans la flamme
de la mélopée
partie sans payer
sans
partition jouée
sans jouer ses parties
le public pleure
la
salle s'éteint
le bruit il se meurt
le silence est
teint.
C'est la fin du bal.
Bertrand
15 fin
Comme une bombe atomique
un
champignon sur la terre
Viens frapper cynique
Faisant
voler la terre
Ne
laissant derrière lui
Que la mort misère
Pas de sang qui
reluit
Juste de la poussière
Ils
ont tous disparus
Ne laissant qu'un nuage
Pas même un corps
à nu
Sur ce sol ce rivage
On
ressent seulement
Que la vie a cessé
Pas un seul aboiement
Pas
de voix du passé
Non
la terre n'est plus
Car L'homme la détruit
Avide de ce
qu'il voulut
Et avoir à tout prix
Il
a ruiné sa vie
Et toute celle qui l'entoure
voulant
seulement pour lui
Être le seul ce jour
A
avoir le pouvoir
Un pouvoir absolu
Ne laissant pas d'espoir
A
ceux qui l'on connut.
Bertrand
16 foret
C'est
dans la forêt
que je respire
c'est dans les futaies
que
je m'inspire
les
couleurs de la vie
les animaux qui veillent
les odeurs de
fruits
et de pousses me réveillent
c'est
dans ton paysage
et puis dans cette nature
que je viens à mon
âge
retrouver ma nature
ma
vieille carcasse
avance doucement
mes pas se déplacent
dans
ton enchantement
je
sens monter en moi
une nouvelle sève
un tout nouvel émoi
et
je suis dans un rêve
quelque
fois dans tes ailes
je prends plaisir à te croquer
je fais
glisser mon aquarelle
sur une feuille de papier
et
de retour chez moi
juste avant de dormir
je contemple avec
émoi
celle qui m'a fait frémir.
Bertrand
17 funambule
Seul sur le fil de la vie
Il
se lance
Seul sur le fil de la vie
Il avance
Mètres
après mètres
Pieds après pieds
Et le fait d'être
Ainsi
aussi élevé
Il
crie il est là
Il est vivant
Il est droit
Il a froid mais
il sent
Il
sent Déjà le vertige
Celui de la hauteur
Et les yeux qui se
figent
Dans l'estomac une raideur
Non
surtout ne pas reculer
Pense-t-il à haute voix
Ne pas non plus
refuser
Ne pas masquer sa foie
Mais
plus le chemin s'allonge
Et plus le retour est loin
Il y
pense mais ne plonge
Dans ce vide incertain
Il
crie il est là
Il est vivant
Il est droit
Il a froid mais
il sent
Il
sent qu'il est tout prêt
Oh oui tout près du but
Çà y est
il y est
Il n'a pas fait de chute
Seul
sur le fil de la vie
Il s'est lancé
Seul sur le fil de la
vie
A l'autre bout Il est arrivé.
Bertrand
18 i run though the rain
je cours sous la pluie
pour
nettoyer mon corps
je cours sous la pluie
pour me remplir les
pores
je
cours sous la pluie
persuadé d'être sec
j'ai mouillé mes
envies
asséché mes échecs
je
cours sous la pluie
pour pouvoir oublier
oublier que la
vie
n'est pas faite pour durer
je
cours sous la pluie
comme on pourrait chanter
une douce
mélodie
que moi alors je crie
je
cours sous la pluie
sous ce liquide froid
je cours et puis
j'oublie
et je cherche pourquoi
pourquoi
je cours ainsi
toujours vers le lointain
pourquoi je cours
ainsi
au lieu d'être serein
je
cours sous la pluie
comme un oiseau blessé
qui par les coups
meurtris
ne pourrait plus voler
je
cours sous la pluie
sans laisser aucune trace
je tombe dans
l'oubli
et mon passe s'efface
Bertrand
19 il nous restera ça ...
lorsque dans la nuit des temps
les
volcans vomiront sur la terre
que la saison du printemps
sera
définitivement remplacée par l'hiver
lorsque
dans un froid permanent
le tic-tac de l'horloge restera
bloqué
sur le chiffre d'un vieux cadran
où la grande
aiguille sera brisée
lorsque
les peuples de l'humanité
envahis par des molécules
mortelles
seront obligés de se réfugier
dans des bunker au
profil de motel
lorsque
l'on ne portera plus jamais de prénom
et que pour appeler
quelqu'un parmi ces congénères
on énoncera des chiffres fidèles
abstractions
à ces syllabes douces qui évoquaient nos frères
lorsque
les animaux seront tous bien mort
et que les plantes frêles
fidèles compagnons
seront partis pour toujours à ce que fut leur
sort
celui d'être détruit par de brûlants rayons
lorsque
la moitié de notre planète
s'évertuera à sauver ceux qui
restent
alors ils feront la liste complète
des souvenirs dans
notre tête
et
le monde doucement dans sa longue agonie
s'éteindra calmement
comme cela sans un cri
et pour ceux qui partiront tête baissée
ce jour-là
ils répéteront ainsi lentement sans éclat
il nous restera ça... il nous restera ça ...
Bertrand
20 j ai pas tout dit
J'ai pas tout dit
J'ai
pas fini de tout raconter
laisser moi le temps
ce fichu temps
pour que je continue
de vous expliquer
que la vie ce n'est
pas cela
non ce n'est pas ce que l'on croit
on compose avec
le passé
pour vivre le présent
on puise dans nos soucis
passés
pour vivre avec angoisse
on imagine un futur
pour
préparer son présent
on imagine le pire
et l'on vit bien
mal l'instant
et puis on oublie
on oublie complètement
que
l'on partira un jour
et ce jour ce sera l'instant
l'instant
précis de notre fin
alors au lieu de vivre
comme cela dans le
passé
ou bien encore dans le futur
vivez consciemment votre
présent
car hier ou demain sans retenue
ce sera trop tard vous
l'aurez déjà vécu.
Bertrand
21 L argent est indigeste ...
Lorsque la dernière fleur
penchera
sur le sol
lorsque sa dernière heure
sonnera son envol
lorsque
le dernier loup
s'éteindra sans un cri
on entendra
surtout
le silence de la nuit
lorsque
le dernier fleuve
et sa dernière goutte
desséché fera peau
neuve
pour y laisser sa croûte
lorsque
le dernier blé
ne donnera plus farine
qu'il ne pourra
pousser
périra anonyme
alors
on verra les banquiers
et les gens de fortune
crier, sortant
billets
qu'ils possèdent la lune
et
qu'avec leurs richesses
ils vont pouvoir manger
ce ne sera
que faiblesse
que de croire à ces faits
car
alors ils découvriront
et cette leçon leur apprendra
que
malgré tout leur pognon
l'argent ne se mange pas.
Bertrand
22 épicurien ...de plus.
la
poêle est sur le feu
et mijote doucement
les tomates et les
œufs
et les herbes d'antan
emplissent
alors la pièce
d'une fort bonne odeur
ce soir je suis en
liesse
j'ai pas pris mon quatre heure
j'ai
déposé le pain
le poivre et puis le sel
rempli un verre de
vin
et posé la vaisselle
sur
ma table en chêne
ou je dîne le soir
elle en sera la
scène
qui me rempliera d'espoir
je
savoure déjà
l'aube de ces présages
une goutte de
joie
perle sur mon visage
et
puis cette entrecôte
qui grille tendrement
le beurre côte à
côte
qui crépite dans un chant
me
signal qu'il est temps
de passer à l'amour
que prendra ce
moment
d'avaler à mon tour
ces
biens forts bonnes choses
qui font que c'est une fête
et
qu'un dîner qui se propose
vous monte le parfum à la tête
je
suis épicurien
et j'adore jouir de tout
je ne jette jamais
rien
et j'aime jusqu'au bout
que
ce soit la peinture
le théâtre ou la prose
ou bien la
nourriture
l'amour et puis les roses.
Bertrand
23 La poussière
Elle s'amasse partout
Et
vole à tire d'aile
S enroule en boule
Elle se met dessous
Et
Puis elle roule
Légère comme la laine
La poussière
d'aujourd'hui
Ou des anciens temps
N
ont rien à envié
A celle qui vie ici
En ce moment
Apres
toutes ces années
Aussi
forte et aussi tenace
Elle résiste tant bien que mal
A ce que
l'on pourra lui faire
Même lorsque sans peur elle sent la
menace
De
l'aspirateur qui sans contrainte l'avale
Elle se fera dévorer
dans le sac sans air.
Mais elle reviendra plus tard
Cela peut
vous paraître bizarre
Mais
la poussière
C'est un mystère ...
Bertrand
24 la vie
et
si jamais personne
n'avait jamais fauté
et si jamais la
pomme
n avait été croquée
et
si jamais le lion
n'avait pas fécondé
la lionne dans un
bond
pour pouvoir continuer
à
faire tourner le monde
et avancer les choses
de cette terre
ronde
qui mérite la chose
que
l'on nomme l'amour
et qui nous envahis
le soir comme le
jour
le matin ou la nuit
que
l'on soit un humain
ou bien un animal
avec un coup de rein
dans un geste brutal
on
donne alors la vie
et une suite au futur
on prépare le fruit
de cette grande aventure
sans
jamais bien savoir
si le chemin bascule
le temps fait son
devoir
et tourne la pendule ...
Connaîtrons
nous un jour
pourquoi on fait tout cela
saurons-nous par
amour
ne pas détruire cette loi
Et
laisser sans espoirs
et par simple vanité
pour l'amour de
la gloire
la chaîne se briser
Bertrand
25 Laurence
J'ai mis des fleurs sur ton cercueil
Couler
des larmes sur ta tombe
j'ai les souvenirs en écueil
et la
mémoire qui gronde
J'ai
vu passer des sourires
et attraper des moments joyeux
j'ai vu
dans tes yeux mourir
ces moments merveilleux
Le
passé ne s'oublie pas
il efface un peu la tristesse
mais
seul dans ces moments le froid
vous rappel à l'ivresse
J'ai
ton visage qui m'a souri
et tes yeux qui me le rappelle
qu'elle
a été jolie la vie
tranquille douce et belle
et
que si ton fils aujourd'hui
ne pleure pas sa maman
c'est que
ce qu'il a fait ici
te sera rendu en son temps
Là-haut
ou vive les anges
un jour il te retrouvera
là ou vive les
anges un jour
tu nous réuniras
Bertrand
26 le berceau de l humanité
Le berceau de l'humanité
Aujourd'hui
pleure ...
il est marqué frappé martelé
par la terreur, il
se meurt
Ses
enfants aux merveilleux sourires
heureux de ne rien avoir
sans
rancune contre la vie
qui les fait vivre du jour au soir
Des
journées sans manger
et parfois même sans boire
et qui font
un pied de nez
au soleil qui est les brûlent
Eh
bien ces enfants-là
aujourd'hui sans dorure
on les écrase
comme des cancrelats
on les égorge, on les torture
Mais
ce qu'il y a de pire
vous, dirigeant du peuple
aux têtes
couronnées,
vous les avez laissez tombés.
Bertrand
27 le bourreau
On ne connaît pas son nom
Mais
sa lame il affûte
Ce n'est pas un démon
mais lui il exécute
il
sera là au jour demandé
présent à côté du billot
prêt de
la tête à faire tomber
pour le jeune ou pour le vieillot
il
sera là, à l'écoute, sans juger
sans remords ni
mépris
imperturbable ouvrier
au geste trop précis
pour
découper la tête
de celui qui fauta
sans jamais être en
fête
de celle qui tombera.
Bertrand
28 le crabe
Il est là
il t'envahis
tu ne le connais pas
un jour on te le dit
il
est là il est en toi
Tu
ne veux pas l'entendre
tu te refuses à ça
il faut
pourtant comprendre
qu'il ne partira pas
Il
te faudra combattre
ne rien lâcher surtout
il ne doit pas
t'abattre
tu dois être partout
Partout
sur tous les fronts
celui de l'hôpital
mais aussi au
profond
de ce qu'est ton mental
Accepter
le billard
la douleur et les larmes
savoir que le cafard
ne
sera pas ton arme
Mais
que le doux sourire
qui meurt au fond de toi
doit encore
t'épanouir
et te donner la foi
La
foi pour rien lâcher
dans cette débandade
la foi pour
bastonner
ce qu'on nomme le crabe
J'ai
vaincu en ces mois
celui qui me brisait
mais jamais je ne
dois
oublier qu'il sera prêt
Qu'importe
le moment
le jour ou même l'heure
à revenir insolent
me
dire qu'il sortira vainqueur
Bertrand
29 le petit train de la vie
Faire perdurer le temps en sachant qu'il passe vite
Aimer
tous ses amants sans jamais qu'ils vous quittent
faire perdurer
le temps en sachant que sa fuite
se fait au fil des heures et des
jours qui transitent
Cela
ne sert à rien, on ne peut pas l'arrêter
un peu comme un vieux
train qui crache sa fumée
il continu son chemin par de là les
travées
refusant avec mépris de se faire stopper
Il
décidera par lui-même de l'allure qu'il prendra
parfois d'un
air trop sur il s'emballera
et puis à d'autres endroits sans
perdre le trajet
il ralentira pour vous y faire goûter
Vous
pourrez vivre ainsi de fort bien belles choses
elles dureront la
nuit ou le temps d'une prose
et ne resteront la que dans vos
souvenirs
ça le temps ne peux pas y toucher ou même les réduire
et
puis viendra le jour où il ralentira
la fenêtre sur cours alors
apparaîtra
et le bout de la balade et le bout du chemin
la
gare comme une aubade en sonnera la fin .
Bertrand
30 le temps passe vite
Le temps passe si vite que j'ai cru
aujourd'hui
sans penser que l'on était hier
le temps passe si vite qu'il
a fallu
que je regarde en arrière
là
où la terre était jouissance
là ou les heures comptaient pour
deux
où les moments de joie et d'insouciance
se lisaient
dans le reflet de mes yeux
mais
le vent a tourné et l'hiver est arrivé
passé l'automne la
réalité reprend
on a vieilli on est courbaturé
on est bien
mais on avance plus doucement
on
pense moins vite mais plus sincère
on est parfois perdu avec ce
qui nous entoure
on a vécu la naissance du père
on attend
celui qui viendra à son tour
la
naissance du papy qui nous touchera
d'un moment à un autre
c'est la réalité
et puis un jour s'envolera
celui qui
aura doucement existé
il
ne regrette rien ou peut-être un peu seulement
que le temps est
plus rapide que l'homme
et que seul compte les instants
où
l'amour et le partage nous donnent
ce
que seul mérite celui qui construit
un amour pour loyer
un
foyer pour celle ou bien celui
qu'il aimera sans compter
tout
au long de sa vie.
Bertrand
31 les cinq sens
lorsque je t'entends près de moi
lorsque
j'écoute le vibrato de ta voix
alors je suis vraiment apaisé
ce
son est comme un doux baiser
lorsque
je lèche doucement ta peau
lorsque je passe ma langue dans ton
dos
alors j'y reconnais le goût délicat
de celui qui me met
dans tous ces états
Lorsque
je touche tes seins
lorsque je caresse ton écrin
alors je sens
profondément surtout
celle que j'aime par-dessus tout
Lorsque
je sens ton parfum
lorsque l'odeur m en étreint
alors je
m'enivre de celle-là
et je la respire à tout va
Mais
si jamais je ne peux te voir
alors je reste seul devant le
miroir
où le reflet n'existe plus
où à tout jamais tu as
disparu
j'ai
beau crier j'ai beau chercher
je sais qu'il ne reviendra
plus
seul les souvenirs du passé
et ma mémoire l'ont retenu
Bertrand
32 libre mais pas égaux
La douceur de la peau
chauffée
par le soleil
le vent prêt du chapeau
me rafraîchie
l'oreille,
et
puis voilà l'hiver
qui arrive sournoisement
pour moi ce
n'est pas misère
car j'ai de bons vêtements
et
puis aussi un toit
pour mieux dormir la nuit
avec quelques
en-cas
et aussi un bon lit
mais
sachez que pas loin
oh non pas si loin que cela
il y a des
voisins
eux qui n'ont pas d'endroit
d'endroit
pour se réchauffer
ou bien faire un somme
et le seul
plancher
que la vie leur donne
se
trouve tout simplement
au pied de ta maison
lieu de tous les
passants
et de son oraison
il
a tiré sa révérence
sans faire le moindre bruit
il est parti
en souffrance
dans le froid de la nuit
Bertrand
33 menu fretin
Tout avait commencé par une douce matinée
La
reine était déesse on aurait dit une fée
Le roi était gentil
mais il avait du poids
Il aurait bien maigri mais il ne pouvait
pas
Alors
on fit venir un très grand charlatan
Un être qui se disait
guérir les méfaits du devant
Celui-ci arriva par une fort belle
journée
Il marchait d'un pas sur et du peuple entouré
On
abaissa le pont levis puis il fit son entrée
Toute la cour
applaudit il paraissait gêné
Il s'adressa au roi en prenant
l'air serein
Combien de campaniles j'ai parcouru en vain
Pour
venir jusqu'à vous j'ai bravé l'impossible
Sans vous être
impoli j'aimerais si possible
Pouvoir me retirer dans une pièce
du château
Afin de reposer mon âme et puis mon dos
On
l'installa alors dans une pièce vers le haut
Avec tout le
confort et plein de petits gâteaux
Le soleil se coucha et
charlatan dormit
Quant à notre bon roi blanche fut sa nuit
Puis
le soleil vint et charlatan aussi
Il se tint près du roi aussi
raide qu'un 'I'
Prenant fort belle voix il parla en
douceur
Regardant la bedaine et tâtant la grosseur
Vous
ne devez plus manger gâteaux et de fruits
Laisser ses choses
sucrées qui vous ont bien grossit
Plus de poulet bien ferme et de
viande trop saignante
Car sir si vous voulez perdre cette graisse
trop saillante
Il
vous faut faire un choix entre manger et boire
Ou alors un matin
votre poids vous laissera choir
Le roi entendant cela ouvrait de
larges yeux
Il voyait çà et là des rôtis merveilleux
Charlatan
d'un seul coup le fit sortir du rêve
penser à votre corps et
commencer la trêve
Tenez s'écria-t-il donnez-moi chaque
jour
tout ce que vous mangiez je le mangerai à mon tour
Et
de longs mois passèrent ainsi comme cela
Le roi ne mangeait plus
le roi ne buvait pas
Charlatan s'engouffrait à longueur de
journée
Et passait tout son temps des latrines au foyer
Quant
à notre bon roi il devint si menu
Qu'il disparut matin comme il
était venu
Notre bon charlatan devint chef du royaume
Il a su
habilement pousser le roi du trône
Il
profita pleinement de celui qu'il vola
Engouffrant sans compter
festoyant comme un roi
Passant ses nuits à boire et ses jours à
manger
Et la vie qui fut sienne commençait à changer
Puis
charlatan grossit et puis grossit encore
Et c'est par dépit et
remplit de remords
Qu'il dut faire appel à un autre
charlatan
Un être très fidèle mais ....
Qui
le remplacera à son tour c'est évident.
Bertrand
34 plaisirs
Il est des lieux qui reposent
Où
l'on aime à se déplacer
Ils sont féconds pour la prose
Ils
sont bons pour la pensée
On
s'y promène le matin
quand il sent bon la rosée
et le soir
on y vient
pour voir la lune tout éclairée
Ces
paysages de forêt
où notre esprit vagabonde
passant d'un
arbre à une futaie
d'un conifère à une pierre ronde
Et
tous ces petits habitants
animaux qui se promènent
qui vivent
là, du printemps
jusqu'à l'hiver qui se déchaîne
Nous
montre que la vie
continue son chemin
et quand un être se
meurt ici
un autre le remplacera demain
Douce
mélopée qui revient
sans cesse ainsi au fil du temps
qui nous
amène ces chagrins
et ses plaisirs jusqu'au firmament
Bertrand
35 poésie
Poésie
tu me plais
et sans toi je ne saurai vivre
tu es un peu comme
en fait
une drogue qui m'enivre
et
ainsi, du soir au matin
je vis au rythme de tes pieds
j'écris
tes mots avec ma main
au rythme de mes pensées
mon
cerveau fécond bouillonne
de tous ces mots qui se bousculent
et
les images qui foisonnent
prennent place en majuscule
sur
un papier plus ou moins blanc
avec une encre plus ou moins
noire
mais avec le cœur c'est évident
et l'amour comme
réservoir.
Bertrand
36 pourquoi . . .
Pourquoi tant de tracas
quand
il suffit d'aimer
pourquoi tant de dégâts
tant de journées
de gâchées
Pourquoi
doit tu vivres cela
toi qui n'a rien demandé
être ici au
mauvais endroit
mourir ainsi ou là-bas blessé
que
ce soit moi ou ma sœur
que ce soit toi ou ton père
pourquoi
ces corps qui meurent
pourquoi toutes ces misères
y
a t-il quelqu'un sur cette terre
qui saurait nous dire comment
qui
saurait nous dire quoi faire
pour arrêter toutes ces guerres
imbéciles
et stupides
qui ne font que gonfler
l'orgueil cupide
des
cons assoiffés
de
fric et puis d'avoir
de terres et de ressources
au profit du
pouvoir
qui en serait la source.
Bertrand
37 Quand je couche mes mots sur une feuille
Quand
je couche mes mots sur une feuille
Ils n'ont même pas
d'oreiller ...
Ils sont là si fragiles en écueil
Juste
l'encre, sur le papier
Ils
crient et pourtant on ne les entend pas
Les mots parfois cela fait
du bruit
Mais si tu passes juste comme ça toi
Tu écoutes,
mais de lire tu oublies
Alors
ils restent là incompris
Piégés par leurs présences
indélébiles
Que seul celui qui a lu le récit
Pourra par bien
séance leur porter asile
Et
pour répondre alors à mon écrit
Il enverra sur un autre
feuillet, expliquant
Qu'une feuille ce n'est pas un lit
Et
qu'un mot e n'est pas un bruit
Et
que si les paroles s'envolent
Et que les écrits restent
Alors
que ma main les accole
Et que mon cerveau les berce.Bertrand
38 qui donc sommes nous ...
Mais
qui donc sommes-nous
pour imposer nos lois
à faire croire aux
hiboux
que la nuit n'existe pas
ou
avons-nous puisé
que seul sur cette terre
l'homme est
digne de régner
bien plus que l'éphémère
qui
nous a donc appris
que seul l'espèce humaine
au-delà de
la vie
avait bien de la peine
qui
croyons-nous donc être
pour nous sentir si fort
nous qui
voulons paraître
et singer leur mort
en
fait bien peu de chose
quand on voit l'univers
la nature
est la prose
du recueil de la terre
l'être
humain si stupide
persuadé d'être le seul
à posséder le
guide
de la vie au linceul
est
en fait si minuscule
par rapport à la vie
qu'il en devient
ridicule
avec beaucoup de mépris
et
depuis que je côtoie
tous ces bas autochtone
je préfère je
crois
la nature et la faune
Bertrand
39 quidam
On le croisait souvent
Sur
un bord de trottoir
Il arpentait le temps
Il était par hasard
Il
n'avait pas d'argent
Et vivait sans famille
Et côtoyait
les gens
Avec les yeux qui brillent
Il
leur souriait le jour
Et puis aussi la nuit
Mais combien de
détours
On fait autour de lui
Ceux
qui ne voulaient pas
Le voir au fond des yeux
Qui refusaient de
croire
Qu'il faisait de son mieux
Pour
sourire à la vie
Et à tous ceux qui passent
Masquant ses
insomnies
ses blessures et ses traces
il
était toujours là
un regard sur les autres
il était comme
cela
c'était un bon apôtre
mais
un jour de janvier
un jour de grand froid
on l'a retrouve
gelé
seul son sourire ne l'était pas
Bertrand
40 ré création ...
Quand la noirceur du trait
découpe
les visages
et cisèle au stylet
les formes et les images
alors
ma main douce
épouse les contours
de ce don qui me pousse
à
créer des discours
des
amours d'un soir
ou de tendres paysages
fabrique alors
l'histoire
du crayon qui se propage
sur
les bords de la feuille
en son centre et sur elle
qui fais donc
qu'elle accueille
l'encre et puis l'aquarelle
cette
petite douceur
qui se couche sur la page
résumant dans les
cœurs
la beauté du message
qu'elle
soit une peinture
ou un simple poème
ma création future
te
contera bohème
Bertrand
41 remember
C'est un amas de pierres grisâtres
qui
s'amoncelle sur le chemin
c'est une barrière dans un
pâtre
d'où je reviens
le
sol au pelage verdoyant
le sceau qui près du puit s'endort
encore
un de mes rêves d'enfant
qui me dévore
un
tout petit toit pointu
sur un grand mur de chaux blanchi
un
rêve qui à jamais s'est mut
dans
mon esprit
je
galopais sur le chemin
entouré de dix mille fleurs
en
chantonnant un gai refrain
sans avoir peur
sans
avoir peur de quitter cet instant
sans avoir peur un seul
instant
car je ne savais pas qu'à quatre ans
on se
souviens...
Bertrand
42 repère ...
Sans père sans repère
Et
sans horizon
Ils naviguent sur une mer
Déchaînée à foison
Ces
marins du bitume
Ces enfants du ghetto
Se battent pour de la
tune
Pour un morceau de coco
Ils
gardent une place morte
En échange de biffetons
Tous ces
méfaits les portent
A grandir en prison
Ils
vieillissent trop vite
Sans avoir eu le temps
Pour un morceau
de shit
A vivre comme un enfant
Et
puis un soir comme ça
Pour défendre le terrain
Ils calibrent
à tout va
Et tuent un petit bambin
Un
marmot de cinq ans
Qui faisait du tourniquet
Le cris d'un
père hurlant
A travers la cité
Viens
réveiller les foules
Se tenant par le bras
Se déplace la
houle
Vers le commissariat
Mais
c'est ainsi que rien
Dans ce monde ne changera
tant que cet
être humain
du fric l'apologie fera
Bertrand
43 requiem pour une fleur
Elle est là, seule, dans son pot
S'étirant
vers la lumière
Pas un bruit pas un mot
Simplement, sans
mystère
Elle
penche un peu parfois
Si la chaleur l'étouffe
Mais dès
que l'eau viendra
Doucement dans ses souches
Elle
se redressera
La tige remplis d'espoir
Offrant tous ses
pétales
Et son pistil d'ivoire
Où
viendrons se nicher
Abeilles et autres volatiles
Venant en son
cœur goûter
Ce nectar si subtile
Que
l'on appelle la vie
Et qui se passe de discours
Et partout où
elle fleurit
Elle appelle à l'amour
Mais
lorsque celui-ci
Arrive dans un cœur
Pour montrer son envie
Et
ses rêves de douceur
alors
La main de ce litige
Fut-ce telle noble et agréable
En coupera
la tige
D'un geste irréparable
La
fleur ne sera plus
Non plus jamais la même
Mais la douce
ingénue
Qui la recevra en poème
Pensera
à l'amour
En recevant celle-ci
Et puis viendra le jour
Où
son corps flétrit
Desséchée
par le temps
Finira dans les cœurs
Et la mémoire des gens
Qui
s'offrir sa douceur.
Bertrand
44 sur le quai près du port
Sur le quai près du port
une
mouette rieuse
s'envole prend son essor
d'un coup d'aile
gracieuse
le
crachin qui ce matin
est tombé sur la ville
délimite sans
fin
un horizon subtil
nuancé
de milles couleurs
où le gris trop précieux
côtoie le rose
douceur
chaloupé malicieux
qui
nous entoure le corps
d'une brume salée
où les reflets du
nord
taquine la mer glacée.
un
marin en ciré
vêtu d'un tire laine
attends pour
embarquer
que la mer le reprenne
et
lorsque le bateau
qui viendra le chercher
pour l'emporter
très tôt
vers la mer déchaînée
le
fera sûrement
comme tous les capitaines
passer hors du
gréement
quand la mer est trop pleine
et
seul les souvenirs
un beau jour reviendront
et nos larmes et
son large sourire
sur le port resteront.
Bertrand
45 That's all folk
Comme une bombe atomique
Un
champignon sur terre
Viens frapper cynique
Faisant voler la
poussière
Ne
laissant derrière lui
Que la mort misère
Pas de sang qui
reluit
Juste un grand désert
Ils
ont tous disparus
Ne laissant qu'un nuage
Pas même un corps
à nu
Sur ce sol ce rivage
On
ressent seulement
Que la vie a cessé
Pas un seul aboiement
Pas
de voix du passé
Non
la terre n'est plus
Car l'homme l'a détruit
Avide de ce
qu'il voulut
Et avoir à tout prix
Il
a ruiné sa vie
Et toute celle qui l'entoure
voulant
seulement pour lui
Être le seul ce jour
A
avoir le pouvoir
Un pouvoir absolu
Ne laissant pas d'espoir
A
ceux qui l'on connu
Bertrand
46 toc toc toc ...
La tristesse n'est le privilège de personne
Et
la joie en suit un même chemin
Aujourd'hui c'est chez toi
qu'elle sonne
Et demain ce sera chez ton voisin
On
ne peut jamais savoir exactement
Dans cette vie si imprévisible
Ce
qui aujourd'hui sera présent
Et qui demain sera invisible
Alors
avec cela il faut savoir composer
mais je trouve quand même
parfois
que les ennuis viennent souvent me visiter
et que la
joie le rire ou bien l'émoi
ne
connaissent pas bien le chemin
on a du oublier de leur
montrer
qu'à ma porte pour partager le chagrin
il devrait de
temps à autre frapper.
Bertrand
47 tu es mort comme ça pour avoir osé vivre...
les bouteilles de mescal ont fait place à la colle
une
substance idéale pour continuer son vol
une drogue à bon marché
qui vous emmène au loin
au-delà du passé vers un futur écrin
allongé
dans les bras d'un caniveau vidé
où marchent quelques rats en
quête d'un dîner
tu décolles à bon prix pour des visions
transferts
tu échanges ta vie pour un nouvel enfer
et
lorsque tu descends de ce nouveau voyage
alors tu ressens ce
manque qui t'engage
à de nouveau chercher à continuer ton
rêve
pour pouvoir éviter de vivre dans la trêve
celle
de la pauvreté des gangs et de la mort
car la rue d'à côté
ne te laisse que ce sort
tu préfères goûter ces visions
translucides
où la réalité te plonge dans le vide
et
qui un beau matin te laisseront seul sans vie
avec dans la main ce
tube qui t'a suivi
entouré de dragons et de rêves
électriques
il n y a plus de wagon le rêve c'est fait la
trique.
Bertrand
48 Un baiser ...
Si
la force d'un baisé
Pouvait détruire une armée entière
Alors
ta bouche serait le terrain
où tombent tous les militaires
si
la force d'un baisé
pouvait changer les saisons
alors ton
ventre serait un champs
où toute l'année il y a moisson
si
la force d'un baisé
pouvait capter le soleil
tes yeux
seraient le chemin
où vont tous les arc-en-ciel
si
la force d'un baisé
pouvait changer l'univers
alors de
celui-ci le bon dieu
pourrait en faire une prière
si
la force d'un baisé
pouvait nous donner tout cela
alors je
voudrais que ce baisé
il soit pour toi.
Bertrand
49 un beau jour
les pensées se déplacent
aux
travers de nos cerveaux féconds
les idées naissent et nous
embrasent
de nos croyances et de nos idéaux
mais
lorsque la page blanche
de notre mémoire d'outre-tombe
nous
lâche d'un coup de hanche
en dehors de ce qui nous féconde
alors
il n y a plus rien
c'est du vide dans la tête
on sort ont
est blanc ont est livide
on est fou on est rien on est bête
animal
sans plus de saveur
qui se déplace au gré du vent
qui se
déplace au fil de ses humeurs
animal qui n'est plus rien sans
sans
ce que l'on appelle création
humeur sensations envies
amour
joie peine motivation
croyance pitié amour survie
motif
de la vie qui nous entretient
de part en part de jours en jours
et
qui fait que l'on porte en humain
ce corps qui est né d'un
amour un beau jour...
Bertrand
50 Un peu comme des dominos
Un peu comme des dominos
Au
fil du vent et des années
tous ceux que j'ai connu minot
un
par un je les ai vu tomber
un
peu comme des dominos
qui font la queue pour s'effondrer
ils
attendent comme des moutons sots
que leurs tours soient arrivés
un
peu comme des dominos
la vie nous aligne jours après jours
face
à face où dos à dos
mais toujours prêt pour le grand jour
un
peu comme des dominos
quand votre instant sera arrivé
on vous
soufflera dans le dos
vous n'aurez qu'à vous laisser tomber
Bertrand
51 vie
Il
est des lieux qui reposent
Où l'on aime à se déplacer
Ils
sont féconds pour la prose
Ils sont bons pour la pensée
On
s'y promène le matin
quand il sent bon la rosée
où le soir
on y vient
pour voir la lune tout éclairée
ces
paysages de forêt
où notre esprit vagabonde
passant d'un
arbre à une futaie
d'un conifère à une pierre ronde
et
tous ces petits habitants
animaux qui se promènent
qui vivent
là du printemps
jusqu'à l'hiver qui se déchaîne
nous
montrent que la vie
continue son chemin
et quand un homme se
meurt ici
un autre le remplacera demain
douce
mélopée qui revient
sans cesse ainsi au fil du temps
qui nous
amène ces chagrins
et ses plaisirs jusqu'au firmament
Bertrand
52 webcam X
Regard
en coin et présence féminineDistances virtuelles d'un monde
anonymeWebcam branchée tu déverses ta cyprineAmour glacé
froid et sans jamais rien qui rime
Tu
fais l'amour ainsi chaque soirPrisonnier fou remplit
d'espoirD'images fécondes et de corps déversoirsOù ton
âme joyeuse laisse place au désespoir
C'est
ton seul moyen d'aimer à ce jourTu passes par la fibre toutes
tes envies d'amourTu déclares ta flamme ainsi au fil des
joursA des femmes payées pour t'offrir un séjour
Un
séjour visuel mais aussi cérébralQui profitera pleinement du
petit capital
De ta carte bancaire qui débite sans malDes
plaisirs solitaires qui te laissent bancales.
Bertrand
mes poèmes tome II
1 . dans le reflet des yeux
2 . peuple
3 . fier
4 . Ouvert sur l infini
5 . la petite pluie
6 . ton départ
7 . l'adieu
8 . une erreur
9 . la poupée
10 . Enfant
11 . wisky 27
12 . Traces
13 . Les Douces folies de ma plume
14 . 39 / 45
15 . nouveau monde
16 . ad vitam non eternam
1 dans le reflet des yeux ...
on peut lire bien des choses
le regard des envieux
la tristesse morose
la joie de l impudique
la colère du vieux sage
une peur hystérique
ou un mauvais présage
les yeux sont le reflet
du visage qui s exprime
ils dévoilent les secrets
cette douceur féminine
il nous invitent parfois
à suivre le voyage
c est un joli passe droit
qui s offre sans message
et c est donc a celui
sans rien envisager
qui le reçois ainsi
de simplement l accepter
mais sache que parfois
le regard peux trahir
il y a des gens si froids
qui trahissent avec sourire
alors quand à ceux la
oublient les au plus tôt
ils ne méritent même pas
d avoir ces deux joyaux
Bertrand
2 Peuple
Au sortir de la crise
quand sortiront les gueux
dans les rues insoumises
ou ils vivent entre eux
tu sera en panique
tu baissera les yeux
fiotte de politique
au regard véreux
tu restera cloîtré
dans ta tour d ivoire
avec tes promesses bafoués
et toutes tes histoires
mais le monde quand à lui
sera sur le sentier
cherchant en vain et à grand crie
ou le
vil menteur est passé
celui qu il ont élu
et qui pour un beau soir
dans la soie ce tissu
c est payer un costard
il ne faut jamais mépriser
le peuple qui vous couronne
sous peine un jour sans se méfier
qu il vous coupe la pomme
bertrand
3 Fier
je suis si fier d avoir grandi
en sautant un peu partout
je suis si fier étant petit
de m être rouler dans la boue
je parcourrai les champs
en quête d aventures
je m inventai des méchants
de bien drôles de créatures
j ai fabriquer des mondes
avec trois bouts de bois
ou sur la terre ronde
j en était seul le roi
j ai gravis bien des temples
et des grottes mystères
j en dévalai les pentes
roulant dans la poussière
je faisait d un arbuste
un château protecteur
j y ai passé des lustres
partager sa douceur
je chantai sous la pluie
je volai dans le vent
j ai même poussé des cris
j ai même été content
je dessinais des choses
à mes heures perdues
quand la lune se repose
le soir au grès des nues
et puis le temps passa
et je me suis réveillé
et puis un soir comme ça
j avais pris trente été
je cherchai tout ces contes
je ne les rêvais plus
c est alors que sans honte
j ai fermé mes yeux , nu
j ai foncé comme cela dehors
sans regarder autrui
je laissai sur mon corps
y ruisseler la pluie
et j ai crier jusqu au delà
au plus profond des temps
tu ne me changera pas
je resterai pour toujours un enfant
beber
4 ouvert sur l infini
la profondeur du temps
ces moments insondables
qui défilent avec le vent
dans ces dunes de sable
ouvert sur l infini
le ciel et les nuages
au rythme de ta vie
défile le paysage
sécheresse d un cœur
douleur et maladie
richesse et profondeur
amour et douce vie
elles s égrènent ainsi
dans le grand sablier
les heures que l 'ont oublies
que l on a dépassés
le grand vide se rapproche
et le saut n est plus loin
et je saute le coche
et regarde en coin
la pendule du temps
qui avance à grand pas
je suis encore vivant
mais je suis un peu las
mais pour combien de jours
toi seul tu le sais
toi qui tous nous entoure
toi qui seul nous promet
ou commence un matin
à l aube de notre vie
ce que l on pense sans fin
un jour Ouvert sur l infini
bertrand
5 . la petite pluie

Un crachin délicat
s allongeait sur le champ
juste un simple tracas
petit comme un enfant
vous savez comme on dit
quand elle est trop petite
que jamais elle ne nourris
que jamais elle n irrite
non pas assez puissante
pour nourrir vos légumes
et encore moins battante
pour lavez vos agrumes
une pluie qui ruisselle
tiède et douce a la fois
ou chaque gouttes qui perlent
vous remplissent de joie
une pluie qui souvent ravis
les enfants du village
qui tous ensemble crient
c est dieu qui se soulage
une pluie qui mélange
les larmes des amoureux
une pluie qui arrange
l escargot qui se fais vieux
bref une toute petite pluie
qui viens souvent l été
et qui repart dans la nuit
sous la lune se coucher
qui est juste de passage
pour nous crier que la vie
c est aussi sans orage
qu elle nous fais vivre aussi
bertrand
Un crachin délicat
s allongeait sur le champ
juste un simple tracas
petit comme un enfant
vous savez comme on dit
quand elle est trop petite
que jamais elle ne nourris
que jamais elle n irrite
non pas assez puissante
pour nourrir vos légumes
et encore moins battante
pour lavez vos agrumes
une pluie qui ruisselle
tiède et douce a la fois
ou chaque gouttes qui perlent
vous remplissent de joie
une pluie qui souvent ravis
les enfants du village
qui tous ensemble crient
c est dieu qui se soulage
une pluie qui mélange
les larmes des amoureux
une pluie qui arrange
l escargot qui se fais vieux
bref une toute petite pluie
qui viens souvent l été
et qui repart dans la nuit
sous la lune se coucher
qui est juste de passage
pour nous crier que la vie
c est aussi sans orage
qu elle nous fais vivre aussi
bertrand
6 . ton départ
Il est venu le temps
toi mon fils ma tendresse
à ton départ de grand
pour une nouvelle adresse
je sais combien tu m aimes
tu ne m oubliera pas
c est la fin d une bohème
c est clair tu me manquera
la vie est ainsi faite
tu dois faire ton chemin
et moi je serai bien bête
de pleurer comme un chien
mais tu vois mon garçon
on ne se refais pas
ton père un glaçon
qui fond même sous le froid
j ai les larmes qui coulent
et je vais dans ta piaule
et je me couche en boule
sur ton lit qu il est drôle
je fais le tour des murs
des images des photos
et j entend ton murmure
résonner dans mon dos
la maison est bien muette
et tu me manque tant
j ai hâte d être a ta fête
ce samedi de printemps
quand je te verrai si joyeux
dans les bras de ta femme
le regard amoureux
tu rallumera la flamme
que j ai vue tant de jours
briller entre nous deux
quand tu avais quelques jours
moi qui suis devenu vieux
beber
7 . l'adieu
Lorsque tes yeux s ouvrent sans délicatesse
et que les miens les reçoivent emplis
de rudesse
j essai sans y croire de te rattraper
de te faire voir mes larmes couler
lorsque ton cœur bouge autour de nous
deux
et que je suis rouge de désir envieux
et que ta main tranche d un geste
précieux
refusant ta hanche ta bouche et tes
yeux
je comprend soudain que ce sera sans
moi
je comprend au loin t éloignant de moi
et le cœur fendu je garde ton image
je suis l être élu de ce si beau
naufrage
nous avons ainsi vécu des années
nous nous sommes bien plus aussi bien
aimés
et cette douce union a finit d un trait
un soir sans parole un soir de juillet
j ai garder le goût des joies et des
peines
garder comme un fou ces nombreux «
je t aime «
mais il est fini ce temps des amours
il y a dans la vie de nouveaux parcours
qui arrive ainsi sans vous prévenir
et l amour frémis et change de rivage
et moi je reste la je toujours sans
rien dire
je coule et puis sombre en refusant la
nage
bertrand
8 . Une erreur
après de nombreuses éruptions et changement climatiques
l être humain fier comme le plus beau des animaux de cette terre
est arrivé a dominer cette nature au combien énigmatique
certains
disent qu il est l être élu, la beauté sublime ,le divin
venu
de dieu et de ses frères pour l immensité du néant
qu
il est ici pour faire le bien, partager ,être saint
qui
jamais ne se détournera du droit chemin qu il suivra au fil du temps
puis
il a décidé de mettre a son profit sa plus grande science
celle
de la guerre celle de la destruction celle de son extinction
sur
l autel de l humanité il a lentement dessiné une souffrance
et
puis il a détruit la planète ainsi que ses frères avec conviction
l
être humain n est plus il a disparut mais ne vous inquiétez pas
vous
qui un jour l avez connu de près ou de loin,c était une erreur
il
est partis définitivement sous cette forme en tout cas
espérerons
seulement que mère nature ne reproduira plus cette horreur .
bertrand
9 . la poupée
C est une poupée dans la vitrine
que tes yeux regardaient tout le temps
avec une robe en
crinoline
et sur les cheveux un beau ruban
et tout les matins en allant
sur le chemin de ton école
tu
t arrêtais un petit moment
pour contempler ton idole
mais tu savais au fond de toi
que tes parents ne pouvaient
pas
que jamais elle ne serai a toi
l 'argent çà ne sert pas a
çà
pendant longtemps tu est passé
lui faire un coucou le
matin
et dans tes yeux lui adressé
un regard d amour enfantin
et puis un jour dans la vitrine
la poupée avait disparue
une
catin tout en ballerine
pour la chercher était venu
pendant un an tu es passé
baissant la tête devant le
lieu
parfois tu avais envie de pleurer
mais valait mieux cacher
tes yeux
et puis un dimanche comme ça
alors que tu jouai dans la
ruelle
tu as aperçu un bout de bras
qui dépassait d'une
poubelle
tu as pris l enfant dans tes bras
c était elle qui s était
caché
il lui manquait un morceau , la
et le ruban était
déchiré
tu as pris du fil et de la laine
et tu lui a raccommodé son bras
et depuis cet instant ,cette peine
n est plus venue t importuner
C est une poupée dans la vitrine
que tes yeux regardaient
tout le temps
avec une robe en crinoline
elle est devenue
tienne maintenant
bertrand
10 . Enfant
Dessine moi une princesse
avec des un soleil et des fleurs
dessine moi,dessine moi sans cesse
tout cela avec des cœurs
raconte moi une histoire
une histoire qui fait peur
qui se passe dans le noir
qui me fais des frayeurs
et puis fais moi rire aussi
et prends ta drôle de voix
fais des tours de magie
des bulles avec tes doigts
raconte moi la vie
et tout ce qui m'entoure
dépêche toi ici
de me dire tour a tour
tout ce que tu connais
et que je ne sais pas
je te dirai je sais
et toi je ne sais pas
car c est ainsi que je suis
un enfant au sourire délicat
qui malgré ses soucis
pensera toujours a toi
bertrand
11 . wisky 27
J ai toujours dormis la tête a l
envers
agripper mes arpions dans la nuit
sauté comme ça sur le moindre ver de
terre
et au détour d une grotte poussé un
crie
j ai toujours vécu ainsi dans le noir
et passer le reste de ma journée a
dormir
j ai toujours été dénoncé dans les
sales histoires
j ai toujours eu la peur comme souvenir
j ai toujours été comparé a un
parapluie
ou à un vieux corbeau malade
un volatile qui quand il a peur s
enfuit
ou fonce sur vous comme un malade
comme un déjanté de la vie
un arpenteur de cimetière
un passionné des grottes à minuit
et de ces nombreux éphémères
tel un diable un vampire ou un démon
la chauve souris est moins nuisible
que mon voisin cet insipide
qui se proclame a grand coup de jurons
qu il est l être le plus fort de la
nuit
et que ceux qui passent devant chez
lui
ne sont que de sombres crétins plutôt
aigris
ce qui le fait se servir encore un
whisky
et lorsque son corps ne tiendra plus la
duré
petit a petit ses pattes vont se
décrocher
il lâchera alors doucement l emprise
et sur le sol viendra s effondrer
repliant ses ailes noires de solitude
et son corps frêle d 'alcoolique
encore une une de ces sombres
habitudes
ou cette chauve souris névrotique
voyagera dans les méandre du néant
partageant cette douceur fiel
habitué a fuir ainsi son mépris de la
vie
il voyagera dans son paradis
artificiel.
bertrand
12 Traces de toi
Les vague sur le sable, glissent
déferlants sur la cote blanche
et les souvenirs finissent
dans l écume qui les épanchent
et les traces de tes pas
seront a jamais effacés
balayés par le ressac ,qui la
d un simple passage, emmenés
emmenés au loin vers l horizon
la ou l œil ne vois qu un trait
laissant le sable sans raison
bien moins lisse avant qu après
des que je vois le soir venir
que le soleil couchant sur la plage
se rappelle a mes souvenirs
alors je me dit qu il est sage
de laisser les choses se faire
et de simplement fermer les yeux
et en baissant le regard vers la mer
sentir les traces sous le sol bleu
bertrand
13 . Les Douces folies de ma plume

Les Douces folies de ma plume
Dans
les ruines de mon métabolisme
souffle un courant air au
grenier
j ai les idées qui pédalent comme un cycliste
sur
un vélo qui a un moteur encastré
je
ne dors plus la nuit ,je réfléchie
et je passe mon temps
dans les dunes
le soleil éclair mes nuits
et j ai la
mémoire qui fume
inutile
de toquer comme un fou
je suis aux abonnés absent
j
ai accroché mon cerveau à un clou
et laissé mon corps aux biens
pensants
je
suis pas un mouton dans la nuit
qui suis comme un con les
quidams
je vie mes heures selon mes envies
et mes
humeurs ,m offres ma came
j
utilise jamais de trichlo
de vieilles seringues ou de hachisch
je
navigue juste dans mon cerveau
avec mes folies en bac chiche
je
suis un poète un peu paumé
qui écrit pour faire l amour avec le
temps
sûrement pour les autres un peu barré
qui vie d amour
comme les enfants
la
folie est un art ou je me sens précoce
j ai longtemps joué
guignole
pour me faire une écorce
et maintenant je
savoure ,entouré d' absidiole
je
croix pas en jésus ni au diable non plus
j aime juste
croire en ce que j aime
et c est parfois de la que viens le
jus,
de mon écriture fontaine
qui
fais couler mes mots
dans cette cruauté qu' est l'instant
j
aime a pouvoir rester un marmot
le responsable , je l ai jeté
depuis longtemps
bertrand
14 . 39 / 45
J ai gravé sur la pierre
ton nom avec un clou
dépassé les frontières
d un amour un peu fou
pour te rencontrer
un soir de juillet
et je t ai retrouvé
et tu avais changé
les rides sur ton visage
m ont rappeler les miennes
et les sillons ton age
sur tes mains sans mitaine
le temps seul nous sépara
pendant de longue années
je t ai pris dans mes bras
je t avais retrouvé
le froid nous fit trembler
oui , trembler d émotion
ta main j ai capturer
partis en direction
d un amour clandestin
qui ne pouvais souffrir
qu a nouveau le destin
ne puis se plus nous réunir
toi tu était allemand
et moi j était de France
la guerre il y a longtemps
nous a laisser en souffrance
et c est ainsi que la
soixante années plus tard
je n ai plus lâcher ton bras
unis par la mémoire
de tout ce que nous fume
des amants éperdus
qui aujourd'hui sous la lune
s embrasse sans déconvenue
et ce qui fut honteux
méprisable et punis
ont lui a dit adieux
car ce temps est finis
bertrand
15 . nouveau monde
Nouveau monde
Ou sont passées les choses
qui baignaient notre enfance
ou sont passer les roses
les banc pleins d innocences
pourquoi doit on construire
comme cela sans arrêt
pourquoi doit on détruire
remplacer ce qui plais
pourquoi bouger l horizon
de ce que les yeux ont tant aimés
pourquoi casser briser tant de lieux
avec qui ont a appris à aimer
le souvenir est il si honteux
qu' il faille s en débarrasser ?
et la brique ne vas plus aux miséreux
ils doivent avoir du béton pour pilier
les nouvelles gens sont en accès ?
ou c est l état qui fais comme ça son
troc
les vieux les vieilles pleurent sans
cesse
ont leur a briser leur époque
plus un seul arbre ne demeure
plus aucune cour d école
et quand au boucher il se meurt
il n est plus le roi de la bricole
maintenant tout se passe
au très très grand supermarché
la bas c est devenu une impasse
surtout si en plus tu y es venu pour
parler
non ,à croire que tout le monde
est devenu un nouveau riche
ça construit de partout c est immonde
il ne te reste plus que tes souvenirs
en bakchich
par contre toi tu reste la
dans ton immeuble bien miteux
il te reste juste de quoi
vivre un peu et souvent fermer les yeux
bertrand

16 . ad vitam non eternam
